Modélisation 3D, réalité virtuelle… : les talents des Polynésiens exportés

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Ce sera une première au fenua. Une société se spécialise dans la réalisation de projets en réalité virtuelle notamment et met les talents des Polynésiens au service d'entreprises à l’international.

Publié le 23/03/2024 à 19:00 - Mise à jour le 24/03/2024 à 9:19

Ce sera une première au fenua. Une société se spécialise dans la réalisation de projets en réalité virtuelle notamment et met les talents des Polynésiens au service d'entreprises à l’international.

Ils réalisent des modélisations 3D, développent des expériences en réalité virtuelle et sur Unreal Engine, logiciel largement utilisé dans le cinéma : d’anciens étudiants de l’école Poly3D travaillent en freelance pour des projets hors du territoire. Menés par Philippe Martin, ancien responsable des études à l’école du jeu vidéo rattachée à la CCISM, ils vont ensemble créer la première entreprise polynésienne spécialisée dans l’externalisation des compétences dans ce domaine. Car les besoins sont grandissants dans l’industrie du jeu vidéo, mais aussi dans le marketing digital et dans l’animation.

« Je suis un fervent défenseur des talents Polynésiens et de leur capacité à s’adapter à ces nouvelles industries », confie Philippe Martin. Il estime qu’il était essentiel de suivre les jeunes du fenua issus de Poly3D et de les aider à décrocher leurs premiers contrats. « Pour moi, c’était un non-sens de monter une école et de ne pas développer en parallèle une industrie. Il s’avère qu’au fil du temps, j’ai eu l’opportunité de proposer des contrats à des ressortissants de Poly 3D. Et la demande est devenue de plus en plus grosse. »

Parmi les membres de l’équipe de Philippe, des Polynésiens aux parcours divers : certains ont continué leurs études hors du territoire avant de revenir au fenua, d’autres se sont lancés dans le monde du travail tout de suite après leur premier diplôme.

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À ce jour, la team a déjà réalisé plusieurs projets, notamment pour la métropole : animations en réalité virtuelle pour Engie, pour le Criobe ou encore pour Ouigo. « Et là, on travaille pour le prochain salon du running qui est prévu pour le 5 avril à Paris », annonce Philippe.

Décalés, et réactifs

Travailler depuis la Polynésie pour l’international présente des atouts non négligeables pour les clients. « Le décalage horaire est un gros atout parce que lorsque eux négocient avec leur client final, le temps de négociation va prendre la journée, ils nous envoient les informations en fin de journée pour eux et nous, on les traite le matin pour nous. Lorsqu’ils se réveillent et comment à travailler à 9 heures en métropole, ils ont déjà toutes les ressources. Pour eux, c’est un gain de temps et une réactivité qu’ils n’ont pas l’habitude d’avoir. »

Une fois sa société officiellement lancée, Philippe espère bien continuer à exporter le savoir-faire des Polynésiens et acquérir une clientèle toujours plus large à l’international. Objectif : partir à la conquête de l’industrie du jeu vidéo.

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