Menu de noël : les fruits de mer de plus en plus chers

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Les distributeurs du port de Papeete ne sont pas épargnés par l'inflation. Conséquence : les prix des fruits de mer augmentent aussi. Si certains ont choisi de maintenir les quantités vendues, d’autres adoptent une stratégie plus prudente.

Publié le 09/12/2022 à 15:25 - Mise à jour le 10/12/2022 à 8:45

Les distributeurs du port de Papeete ne sont pas épargnés par l'inflation. Conséquence : les prix des fruits de mer augmentent aussi. Si certains ont choisi de maintenir les quantités vendues, d’autres adoptent une stratégie plus prudente.

Dans le stock d’un grand mareyeur de Tahiti, des dizaines d’employés s’activent pour préparer le thon. Une partie est découpée et commercialisée, tandis qu’une autre sera transformée en plats préparés. Mais le poisson n’est pas la seule denrée proposée par cette société.

À l’approche des fêtes, elle se prépare déjà à recevoir des fruits de mer importés. Ici, les quantités produites sont identiques à l’année dernière, malgré une hausse des prix importante :

  • 850 kilos de langoustes à 4600 francs le kilo
  • 500 kilos de homard à 3500 francs le kilos
  • 5000 douzaines d’huitres

Yann Ching est mareyeur, armateur, importateur de fruits de mer pour cette société. Au niveau des prix, il constate une augmentation de 30% pour les huitres, les homards et langoustes. Une hausse en partie compensée par la pêche locale : « Heureusement que c’est contrebalancé par le fait que sur le poisson qu’on pêche localement, et puis les crevettes, il n’y a pas d’augmentation, signale-t-il. Si ça l’a été, c’est vraiment très peu. On n’a pas augmenté les quantités parce qu’on se demande si les clients vont pouvoir se permettre d’absorber cette augmentation« 

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(Crédit Photo : TNTV)

Du côté d’un traiteur du port de Papeete, on privilégie l’achat de fruits de mer locaux comme les langoustes ou les crevettes, et on importe les huîtres. De plus de 200 cageots il y a deux ans, la commande est tombée à 50 cageots cette année.

Premier point d’interrogation au moment de définir les quantités de production, le portefeuille du consommateur, comme l’indique Taute tefaatau, distributeur de poissons et fruits de mer : « Aujourd’hui, on se demande si la clientèle va nous suivre par rapport aux prix, parce qu’il y a une réelle augmentation, note-t-il. Si on devait parler en pourcentage, on serait quasiment sur du 15 à 20% facile sur toute la gamme« .

Une telle augmentation pourrait purement et simplement freiner la consommation des ménages. Pour les plus économes, il existe toujours la solution du thon, une alternative à moindre coût.

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