Après quasiment deux mois de négociations entre les dirigeants de la société SDA et les représentants syndicaux, la situation reste au point mort. Militant pour un plan de départ volontaire à destination de 24 salariés, la direction est selon les syndicats confrontée à un problème de légalité.
Pour Cyril Legayic, représentant CSIP, la dirtection confond un PDV (plan de départ volontaire) avec un plan social : « Ils veulent déguiser les licenciements, dénonce-t-il. Ils ont déjà arrêté les 24 personnes dont ils veulent se débarasser. C’est ciblé, alors que nous avons demandé l’ouverture du PDV à d’autres salariés qui veulent quitter« .
Hier, les 24 employés de la société SDA étaient en discussion avec leur direction. Les différents syndicats, notamment A tia i mua, O oe To oe rima, la CSTP/FO, Otahi et la CSIP, ont pu obtenir le versement d’une indemnité de 80% du salaire par année de service pour un départ volontaire au-delà de 20 ans.
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Selon les syndicats, la solution d’un plan de départ volontaire n’obligerait pas la direction à reprendre ces salariés en cas d’ouverture de poste : « On veut en licencier 24 mais on ne veut pas prendre la responsabilité de les mettre à la porte, continue M. Legayic. On leur donne un PDV, et en le prenant, ces salariés ne sont pas repris au bout d’un an. Parce que, qui dit licenciement économique dit obligation de les reprendre quand il y a des postes ouverts« .

1 milliard Fcfp de dettes
Enfin, les représentants des salariés s’étonnent également que, sur les 24 postes menacés, 13 sont occupés par des représentants du personnel : « Je trouve cela anormal. J’attire l’attention de l’inspection du travail : sur les 13, il y en a 2 qui représentent A tia i mua et il y en a 11 qui ont fait liste commune lors de la dernière élection des organisations syndicales. C’est orienté vers les représentants qui ont toujours contesté les mesures mises en place par les diverses directions jusqu’à aujourd’hui« , conclut M. Legayic.
Avec près d’un milliard de dettes, la société SDA qui vient d’annoncer la fermeture d’une de ses boutiques, souhaiterait dans les prochains mois convertir son siège social de Punaauia en société location immobilière. Contacté par notre rédaction, la direction n’a pas répondu à nos sollicitations.