Législatives : Tematai Le Gayic, candidat à seulement 21 ans

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À 21 ans, Tematai Le Gayic est le plus jeune candidat à l’élection législative qui court dans la première circonscription. Le jeune homme de Papara, qui a fait ses études universitaires en métropole, veut être un souffle nouveau dans l’échiquier politique du fenua.

Publié le 21/05/2022 à 15:37 - Mise à jour le 02/06/2022 à 9:53

À 21 ans, Tematai Le Gayic est le plus jeune candidat à l’élection législative qui court dans la première circonscription. Le jeune homme de Papara, qui a fait ses études universitaires en métropole, veut être un souffle nouveau dans l’échiquier politique du fenua.


Originaire de Papara par son père et des Australes par sa mère, le candidat du Tavini Huiraatira sur la première circonscription veut être le nouveau visage de l’échiquier politique local.

En 2018, il part poursuivre ses études universitaires à Paris puis revient au fenua avec deux licences en poche : la première en histoire et la seconde en sciences politiques. Aujourd’hui, à seulement 21 ans, Tematai Le Gayic s’engage en politique. « Il y a un manque de confiance de la part des jeunes. Beaucoup ne vont pas voter parce qu’ils ne voient plus l’importance de la politique », constate le candidat bleu. « Moi je suis jeune, et ce que je leur dis, c’est que ‘si vous ne vous intéressez pas à la politique, ne vous en faîtes pas, car la politique va s’intéresser à vous’. Donc il faut cet engagement ».

Au travers des différentes rencontres qu’il a faites, deux problématiques récurrentes interpellent le candidat : l’emploi d’abord. Selon lui, trop de jeunes Polynésiens s’expatrient et ont du mal à trouver une place à leur retour au fenua. Et puis le foncier, avec l’envolée des prix du marché. Pour Tematai Le Gayic, la solution est simple : voter une loi pour mettre en place le statut de citoyenneté ma’ohi en y intégrant la protection de l’emploi et celle du foncier, mais pas seulement. « Par l’intermédiaire de cette citoyenneté ma’ohi », l’indépendantiste veut faire « reconnaître notre peuple en tant que ma’ohi. Nous avons une histoire, des langues, des cultures, des coutumes. Aujourd’hui, on parle de rendre officiel les langues ma’ohi. Pourquoi ça ne marche pas ? Parce que dans la Constitution française, on ne reconnaît qu’un seul peuple, le peuple français, et on ne reconnaît qu’une seule langue, la langue française. Dès lors que le peuple ma’ohi sera reconnu en tant que peuple, on pourra rendre officiel les langues ma’ohi sur ce territoire ».

Mettre en avant son programme et convaincre les électeurs polynésiens, c’est pour Tematai Le Gayic tout l’enjeu de cette campagne électorale. Le jeune met un point d’honneur à rappeler à la population que le rôle d’un député n’est pas de construire des routes ou des logements, mais bien de rédiger et de voter des lois.

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