Les sports traditionnels polynésiens reviennent au musée de Tahiti et des îles, quelques mois après sa réouverture, fin février. Ils s’étaient tenus l’an passé au parc Vairai, toujours Punaauia. Et ce matin, les hostilités se sont ouvertes avec l’épreuve du lancer de javelot. La cible : un coco perché à 9 mètres 50 de hauteur. Une centaine de concurrents par équipes de trois sont à une distance de 22 mètres. Chacun a 7 minutes pour tirer 10 javelots.
Parmi les compétiteurs, William a gagné plusieurs fois le concours en individuel. Il est d’ailleurs double tenant du titre : « J’ai pris la suite de mon père, qui était champion avant moi, souligne-t-il. Maintenant, je le transmets à mes enfants » .
La transmission des gestes se fait souvent en famille dans ce sport traditionnel où le plus de points est accordé aux javelots plantés dans la partie la plus haute du coco. Non loin des lanceurs de javelots, une foule soutient les vahinés qui se mesurent au décorticage de coco. Objectif : retirer la noix de 100 cocos le plus rapidement possible. Une prouesse physique, comme l’explique le Président de la fédération des sports traditionnels Enoch Laughlin. « Il faut couper le coco, retirer la noix, la mettre en sac, faire un tas avec les bourres de coco et bien nettoyer le site. C’est très physique, d’autant que les femmes ont l’habitude d’avoir 80 cocos. Là, on a poussé à 100 » .
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Au décorticage de cocos, c’est finalement l’île de Maiao qui l’emporte. « L’année dernière, on a terminé premiers et troisièmes, rappelle le Président de l’association Heiva Nui No Maiao, Raitini Tauhiro. Là on fait premiers et deuxièmes. L’objectif, c’était d’abord d’être en joie, en harmonie avec notre coco. On veut remercier notre dieu et nos ancêtres » .
Chaque année, les Tuaro Maohi attirent davantage de compétiteurs venus de différentes îles du Pacifique.
L’évènement se poursuit ce samedi dans les jardins du musée de Tahiti et des îles.
Il est ouvert à tous et gratuit.