Le bilan financier 2014-2020 des communes encourageant

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Dans son édition 2022, l’Observatoire des communes dresse le bilan financier de la mandature 2014-2020 des 48 communes. Il a été présenté ce mercredi dans un hôtel de Faa’a, par l’Agence française de développement. Plus de recettes, plus de dépenses, mais surtout plus d’épargne et d’investissements : les finances communales se sont améliorées. Il faut cependant rester prudent : les conséquences économiques du conflit ukrainien bouleversent déjà les comptes des communes.

Publié le 07/09/2022 à 17:09 - Mise à jour le 07/09/2022 à 17:13

Dans son édition 2022, l’Observatoire des communes dresse le bilan financier de la mandature 2014-2020 des 48 communes. Il a été présenté ce mercredi dans un hôtel de Faa’a, par l’Agence française de développement. Plus de recettes, plus de dépenses, mais surtout plus d’épargne et d’investissements : les finances communales se sont améliorées. Il faut cependant rester prudent : les conséquences économiques du conflit ukrainien bouleversent déjà les comptes des communes.

C’est un bilan financier équilibré qui a été présenté ce mercredi matin aux différents acteurs du monde communal. À l’exception de l’exercice 2020, la stabilité politique et économique constatée sur la période 2014-2019 a eu des effets positifs sur les finances des communes. Indicateur de cette amélioration globale : le niveau d’épargne brute cumulée. Il double entre les deux dernières mandatures et atteint plus de 20 milliards de Fcfp pour l’ensemble des communes

« Sur la mandature, un décalage s’est creusé entre le niveau des recettes et des dépenses qui permet aux communes de dégager une épargne qu’elle peut dégager pour financer en partie les investissements pour rendre de meilleurs services aux populations« , explique Mounia Ait Ofkir, directrice de l’Agence française de développement (AFD).

Les communes restent dépendantes. Le financement de leurs investissements repose en moyenne à 79% sur les subventions du Pays et de l’Etat. Le recours à l’emprunt, encouragé par l’AFD, reste encore marginal. Il ne couvre que 6% des dépenses d’investissements. Globalement, l’effort d’investissement s’est intensifié sur la dernière mandature. C’est notamment le cas à Rikitea, aux Gambier, commune de Vai Gooding :  

« Nous avons depuis 2020, 2021, lancé la pépinière communale, la construction de notre scierie, de l’école primaire, d’une salle omnisport également donc nous n’avons pas cessé d’investir. Nous avons investi beaucoup au niveau de la commune de Mangareva parce que nous avions des réserves. Bien sur que tous ces investissement ont été subventionné soit par l’Etat soit par le Pays, mais la commune était prête à apporter sa part ».

Les 48 communes devront investir davantage pour répondre aux besoins des administrés et aux obligations du Code Général des Collectivités territoriales. Il faut toutefois rester prudent.

« Avec tous les tavanas qui sont ici présent, on subit quand même encore une autre type de crise dont il faut tenir compte dans nos projections et qui va influer fortement sur les couts d’investissement des communes, à savoir la crise liée à la guerre, donc une crise montante au niveau des coûts de l’énergie, du transport et peut être aussi de la capacité d’approvisionnement, souligne le maire de Punaauia Simplicio Lissant. Et c’est important, on le sait déjà, actuellement les communes dont Punaauia ont des projets de grande envergure. Et on sent déjà un surcout, qui dépasse déjà largement nos prévisions en début d’année et là il faut vraiment qu’on puisse avoir des éléments supplémentaires pour mieux se projeter. »

En effet, les surcoûts entrainés par la guerre en Ukraine et les effets à rebours de la crise covid devront être compensés par les communes. Les réserves accumulées au cours de la dernière mandature pourront jouer leur rôle d’amortisseur, dans les années à venir.

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