La Mission en effervescence pour Thomas Pesquet

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Spationaute le plus expérimenté d'Europe, Thomas Pesquet était en visite à l'école de La Mission ce matin. La concrétisation d'un projet lancé il y a plus d'un an par une classe de CM1.

Publié le 28/01/2023 à 15:10 - Mise à jour le 29/01/2023 à 11:02

Spationaute le plus expérimenté d'Europe, Thomas Pesquet était en visite à l'école de La Mission ce matin. La concrétisation d'un projet lancé il y a plus d'un an par une classe de CM1.

Il est, depuis 2021, le cosmonaute européen le plus expérimenté. Thomas Pesquet, 44 ans, a passé près de 400 jours dans l’espace. Après un séjour à Rangiroa, il a été chaleureusement accueilli par les élèves et le corps enseignant de l’école de la Mission, à Papeete, au rythme des chants, du « Orero » déclamé par les élèves, et des danses marquisiennes.

Actuellement en vacances au fenua, l’astronaute a confié son soulagement de pouvoir enfin se déconnecter : « Le truc bien, c’est qu’il n’y a pas de réseau là-bas, à Apataki ou à Toau. Ça m’a fait du bien« . Un repos de courte durée, puisqu’à chacun de ses déplacements, la foule le suit de près : « C’est toujours une surprise pour moi de voir ce que ça génère. J’étais hyper content, c’est drôle, et c’est une belle histoire« .

Un rêve devenu réalité

L’histoire de sa visite, « c’est une idée qui est venue des enfants, rappelle Revanui Puravet-Buillard, institutrice de la classe de CM1 à l’origine de la venue du français à la Mission. Ils ont rédigé une lettre pour pouvoir l’inviter, tellement touchante qu’elle a fait écho parmi les parents d’élèves, qui sont allés au bout de cette invitation. Je tiens à confier ce ‘oui’ de Thomas Pesquet à nos élèves« .

Le Normand s’est d’ailleurs prêté au jeu des questions-réponses avec les enfants, particulièrement curieux sur la façon de manger dans l’espace : « La purée c’est facile, c’est pour les débutants, s’est-il amusé. Le riz au début tu as 9 chances sur 10 que les grains partent partout, et ça finit au plafond ». Une complicité qui, il l’espère, rend accessibles les rêves des plus jeunes d’aller eux aussi dans l’espace. « J’essaie vraiment de gommer cette distance avec le métier, a-t-il assuré. C’est un métier ou il y a un effet tour d’ivoire, alors que ce n’est pas vrai du tout. On est des gens normaux, on a peur au décollage« .

« J’essaie de raconter à quel point cette Terre est belle et fragile, a-t-il poursuivi. Il faut intégrer l’environnement à notre réflexion, dans chaque action de notre vie quotidienne. Un conseil d’autant plus urgent que l’astronaute a observé le fenua de l’espace, « difficile à voir » à l’échelle de la planète bleue.

« Je me suis dit pendant ma première mission que j’irai voir la Polynésie française de près ». C’est désormais chose faite. Un passage particulièrement marquant pour les plus jeunes : « Je pense que c’est un message qu’ils garderont très profondément. Ce sera un souvenir important de leur scolarité« , se réjouit Cécile Zaplana, représentant le Haut-commissariat.

Suite à sa visite matinale, Thomas Pesquet a participé à des ateliers puis a tenu une conférence grand public au grand théâtre de la maison de la Culture. Dans les prochains jours, il profitera d’une immersion culturelle à Tahiti et à Moorea avec la classe de Mme Puravet-Buillard.

« Je vais revenir tous les ans, on va faire comme ça« , a promis l’astronaute aux élèves avant de s’éclipser. Une promesse certes difficile à tenir, même si l’envie ne manque pas. « Tous les ans je ne sais pas, a-t-il concédé a posteriori. J’aimerais bien ! J’ai envie de passer plus de temps au contact des gens« .

Un documentaire, « Thomas Pesquet, Objectif France » sera bientôt présenté en avant-première au FIPADOC, qui se tient à Biarritz jusqu’au 28 janvier. Un film qui donne à comprendre le ressenti du spationaute à l’égard de notre planète, 7 ans après sa première mission à bord de l’ISS.

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