C’est un projet préparé depuis plusieurs années par l’association Haururu. Les Fare Arioi, autrefois répandus à travers la Polynésie, ont peu à peu disparus. Ces structures accueillaient des érudits souhaitant partager leurs savoirs.
« Le Fare Aroi est très important pour nous. Il a toujours existé dans notre pays. mais celui là, c’est le premier que nous inaugurons et nous espérons qu’il y en aura d’autres, déclare Marguerite Lai, membre de Haururu. Aujourd’hui tous les peuples des 5 archipels de Polynésie se sont retrouvés ici. Cette maison c’est une maison pour tous. Tous ceux qui souhaitent venir donner leur savoir, donner ce qu’ils connaissent, donner ce qu’ils ressentent. Donner ce qu’ils veulent échanger. Il n’y a pas de porte. »
Yves Doudoute, le président de l’association, souligne que « Haururu sera toujours à la tête de tout ça. C’est elle qui va coordonner tout ça. C’est elle qui va coordonner tout ça. Mais avec cette humilité de laisser, par exemple si je prends les soigneurs, la liberté de mettre en place, avec bien sûr des garde fou. (…) Personne ne détient la vérité et donc à partir de là je suis dans l’humilité et le respect de l’autre. »
– PUBLICITE –
Le Centre des métiers d’art a joué un rôle actif dans l’établissement de ce Fare à l’architecture très traditionnelle. Les élèves du centre effectuent parfois des retraites à fare Hape. Pour son directeur Viri Taimana, le concept d’immersion culturelle est fondamental. « On est toujours partants pour aider les associations à avoir un échange de savoir faire, un échange de savoirs. On apprend autant de Haururu que Haururu apprend de nous. On est complètement dans un change qui nous amène à voir l’étendue de la culture polynésienne. »
Tous les archipels ont pu effectuer des ‘orero dans leur langue. Ce Fare Aroi vient compléter un ensemble de trois autres Fare dédiés aux échanges culturels, à la sculpture et aux médecines traditionnelles.