Selon les spécialistes, le risque de voir des cyclones se former est « quasi nul sur les Marquises, un risque faible sur la Société, les Tuamotu du Nord, et un risque modéré sur les Australes, les Tuamotu Sud et les Gambier », résume Victoire Laurent, cheffe de la division climatologie au bureau de Météo France à Faa’a.
Si un cyclone devait tout de même survenir, Mickaël Lecoq directeur de la protection civile rappelle que « le citoyen est le premier acteur de sa sécurité et donc il faut se préparer, prendre des mesures à domicile : préparer des vivres, préparer sa pharmacie, avoir des moyens de s’éclairer autonomes, avoir des moyens de rester en contact avec les médias, la télévision mais surtout une radio et des piles neuves pour rester en lien avec l’extérieur. »
Les prévisions de la prochaine saison ne sont pas le fruit du seul travail de Météo France. « Il y a plusieurs centres qui rélisent les prévisions notamment en terme d’activité cyclonique, souligne Victoire Laurent. Il y a les Neo zélandais, les Australiens, les Américains. Et la semaine dernière, on s’est mis ensemble, il y a eu un consencus pour savoir vers quoi on va et quelles sont les perspectives qui sont adaptées pour la prochaine saison chaude. Est-ce que la Niña continue ou non et quel est l’impact de cette Niña sur l’activité cyclonique pour tout le bassin du Pacifique Sud. Ça concerne la Papouasie Nouvelle-Guinée, jusqu’à la Polynésie française. Il est prévu un affaiblissement de ce phénomène à partir de mars-avril et une fin de l’événement en sortir de saison chaude. »
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Pour rappel, la Niña est un phénomène météorologique qui se traduit par une diminution de la température à la surface des eaux dans une zone qui s’étend du centre de l’Océan Pacifique jusqu’aux côtes du Pérou et de l’Equateur à l’Est.
La Niña ne favorise pas la présence de la Zone de Convergence du Pacifique Sud (ZCPS) sur la Polynésie, notamment au cours de la première partie de la saison des pluies souligne Météo France. Cela signifie moins de pluie sur une grande partie du territoire. Sur l’archipel des Australes en revanche, des pluies excédentaires sont attendues.
Par ailleurs, alors que débute dimanche en Egypte la COP27, Conférences des Nations unies sur les changements climatiques, le réchauffement est bien visible. « Dans les chroniques de températures, on a effectiement détécté le réchauffement climatique, confirme Victoire Laurent. (…) Sur 50 ans on est aux alentours de 1 à 2 degrés en fonction des îles, d’élévation de la température de l’atmosphère et notamment les nuits. Les nuits sont beaucoup plus chaudes. »