Avec une couverture vaccinale (deux doses) de 69,5% chez les Polynésiens de 12 ans et plus, la plateforme covid constate « une faible circulation du virus » sur le territoire. Les derniers chiffres font état d’un taux d’incidence de 4 cas pour 100 000 habitants, d’un taux de positivité de 0,1% et d’aucune nouvelle hospitalisation ou nouveau décès de la covid. Des chiffres au plus bas qui traduisent une situation épidémique stable.
L’Omicron, plus contagieux mais pas plus dangereux
Néanmoins, 12 nouveaux cas importés ont été identifiés la semaine dernière et 4 cas suspects de variants « non Delta ». « On ne sait pas si c’est l’Omicron », a indiqué l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet. Sans état d’urgence, impossible d’imposer une quarantaine aux 4 personnes concernées. Elles ont cependant été prévenues et invitées à s’auto-isoler en attendant de ne plus être contagieuses.
Pour Dr Mallet, l’arrivée du variant Omicron en Polynésie n’est qu' »une question de jours ». D’autant plus que les vaccins semblent moins efficaces face au nouveau variant. On note toutefois une meilleure efficacité des vaccins ARNm après une dose de rappel. Et Si l’Omicron possède un taux de transmission supérieur à celui du Delta, les personnes qui l’attrapent sont moins à même de développer des formes graves, contrairement à une contamination au Delta.
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La vaccination bientôt ouverture aux 5-11 ans à risques
Si la plateforme covid n’a aucune visibilité sur l’arrivée ou non d’une troisième vague, le Pays veut intensifier la vaccination à travers les rappels. Dr Mallet a appelé la population à se faire administrer une troisième dose de Pfizer ou deuxième dose pour la primo-vaccinés au Janssen. « Il s’agit d’une politique de protection » contre le Delta, mais aussi « probablement contre l’Omicron », a avancé Daniel Ponia, le responsable de la vaccination à la plateforme covid.
Sur la vaccination des moins de 12 ans, la métropole s’est déjà positionnée sur l’administration de vaccin anti-covid aux enfants à risques, âgés en 5 et 11 ans. En Polynésie, la campagne auprès des plus jeunes ne devrait pas tarder puisque 6000 doses pédiatriques (soit 1/3 de la dose administrée à un adulte) sont attendues.
Un auto-isolement à l’arrivée en Polynésie recommandé
Les contrôles aux frontières devraient être renforcés, notamment par la mise en place d’un test « dépister et avoir le résultat dès l’arrivée ». Un test qui diffère donc des autotests déjà mis en place et dont les résultats nécessitent 3 jours avant d’être validés.
En attendant une telle mise en place, le Dr Mallet conseille « aux gens qui reviennent en Polynésie – résidents ou touristes, pour éviter de multiplier les introductions, […] de se mettre en auto-isolement en attendant le résultat de l’autotest », pendant trois jours. Une mesure stricte mais pas obligatoire. L’épidémiologiste a cependant tenu a rappelé qu’« on a toujours des capacités hospitalières limitées ». Car si les moyens matériaux ont augmenté, les moyens humains restent, eux, restreints.