Coordonnée par les responsables de la protection civile, l’opération de recherche pour retrouver Eugène Avaemai disparu depuis lundi dans la vallée de la Punaruu a démarré tôt ce matin avec le chargement de provisions et de moyens logistiques. C’est sur les hauteurs de Vaitavere, que l’appareil de Tahiti Nui Helicoptere mobilisé par la commune a déjà commencé à charger plus de 200 kilos de vivres et de matériel à destination du refuge des porteurs d’orange. L’hélico doit effectuer cinq rotations pour tout acheminer sur place. Il a également prévu deux trajets entre le refuge, Marae Tia et Terata dans la vallée.

Également mobilisé, le Dauphin de la marine nationale s’est posé vers 9 heures pour embarquer cinq hommes du GrIMP (Groupement d’Intervention en Milieu Périlleux). Du personnel spécialisé pour venir en renfort des 70 membres de l’association des porteurs d’orange, eux même sélectionnés pour leur parfaite connaissance du terrain. Car c’est sur le plateau Terata et celui de Marae Tia qu’ils devront intervenir, deux sites de prédilection du porteur disparu et surtout des zones à risque, connues notamment pour leurs parois escarpées et cernées de ravins de plus de 100 mètres. Sites qui n’ont pas encore pu être explorés et qui nécessiteront du matériel d’escalade.
« On descendra sur cordes sur plus de 100 mètres, peut-être même jusqu’à 200 mètres » précise Eddy Tavaetei, du Grimp. « Notre mission c’est de pouvoir lever le doute sur les deux sites identifiés ». C’est d’ailleurs son équipe qui avait été mobilisée pour récupérer le corps de Ralph Taaviri, porteur d’orange décédé après une chute en montagne, ou encore celui de Jade Gispalou, la jeune randonneuse disparue et retrouvée sans vie à Teapupoo. Environ 13 personnes sont mobilisées sur les terrains les plus techniques.

Deux dronistes bénévoles seront également embarqués. Leurs petits appareils, plus petits et donc plus manœuvrables permettront de pousser plus loin les recherches. « C’est vraiment avantageux parce qu’on peut se rapprocher d’avantage de la végétation, on peut rapidement changer d’angle, ou zoomer » précise Marc Richardson, mobilisé précédemment sur les disparus de la Papenoo.
Pour le maire de Punaauia, Simplicio Lissant, il est encore temps de retrouver Eugène Avaemai. « Il était nécessaire de renforcer les moyens aux côtés des bénévoles, on espère ainsi avoir plus de chance de le retrouver ».
