La plaignante avait été recrutée à l’échelon 1 de la grille indiciaire du 1er grade du cadre d’emplois des techniciens pour une durée d’un an. Son contrat avait ensuité été prorogé par un avenant, pour deux ans.
Son collègue de travail, recruté au cours de la même période et pour les mêmes fonctions, a obtenu quant à lui un premier contrat de… 4 ans avec une rémunération supérieure.
Un collègue qui souhaitait venir s’installer en Polynésie française depuis plusieurs années. Selon elle, la cheffe de service, qui a appuyé sa candidature, ne l’ignorait pas : l’épouse de son collègue, hôtesse de l’air à Air France est basée à Tahiti.
La plaignante avance également qu’elle justifie de qualifications supérieures et d’une expérience professionnelle plus étendue que celles de son collègue.
En mars dernier, elle a donc demandé, par courrier au Pays, de l’indemniser de ses préjudices matériel et moral. Sa demande ayant été implicitement rejetée, elle s’est donc tournée vers le tribunal.
Pour le tribunal administratif, la différence de traitement est bien réelle. Le Pays a donc été condamné à verser à l’employée du service de l’urbanisme lésée la somme de 16 584 260 Fcfp… et 150 000 Fcfp « au titre de l’article L. 761 du code de justice administrative ».