Démantèlement du site de stockage d’hydrocarbures de Fare Ute

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Le site de dépôt d’hydrocarbures à Fare Ute va bientôt disparaître. Le chantier de démantèlement des cuves de la société total tahitienne d'entreposage est en cours. Le terrain est la propriété du port autonome, qui projette d’y développer une zone industrielle et commerciale. Le chantier nécessite des règles de sécurité strictes, notamment lors du nettoyage et de la découpe des cuves en acier.

Publié le 08/04/2021 à 16:44 - Mise à jour le 09/04/2021 à 8:42

Le site de dépôt d’hydrocarbures à Fare Ute va bientôt disparaître. Le chantier de démantèlement des cuves de la société total tahitienne d'entreposage est en cours. Le terrain est la propriété du port autonome, qui projette d’y développer une zone industrielle et commerciale. Le chantier nécessite des règles de sécurité strictes, notamment lors du nettoyage et de la découpe des cuves en acier.

Sur les 15 cuves qui étaient entreposées sur ce site de stockage d’hydrocarbures depuis 1957, 3 sont encore érigées. Le dépôt STTE (société total tahitienne d’entreposage) est détenu à 85 % par le groupe TOTAL qui l’opère. L’activité a cessé fin 2020. Le chantier de démantèlement d’une durée de 5 mois est lancé. Ces cuves contenaient du gazole et du carburant pour l’aviation.

« Tout le site a été mis en sécurité avant d’attaquer la phase de chantier » a assuré Christina Verspieren, directrice générale de Total Polynésie. « [Il a été] nettoyé, dégazé, on a enlevé toutes les traces d’hydrocarbures […] avant de pouvoir attaquer la phase de démantèlement. Donc là, il nous reste que 3 cuves qui vont être démantelées dans les semaines qui viennent ».

Sur ce chantier unique par son ampleur, l’entreprise locale qui a le marché a dû faire appel à une société spécialisée de métropole pour le découpage des bacs. Grace à une pince, les cuves sont découpées en plusieurs morceaux de tôles d’acier. 12 techniciens travaillent sur la remise en état du site de 11 000 m2.

Si le chantier peut paraître dangereux, Christina Verspieren explique que des dispositifs sont mis en place afin de prévenir tout risque. « La sécurité de nos intervenants, des employés, c’est vraiment la priorité sur le chantier ». En effet, plusieurs balises de détection de gaz sont disposées sur le site. « Ces balises nous servent au quotidien. On a aussi d’autres balises mobiles pour vérifier qu’il n’y a plus aucune présence de vapeur d’hydrocarbures. Ca sonne dès qu’on est à 10% de la limite inférieure. Ca sonne très tôt si jamais il y a la moindre vapeur d’hydrocarbures présente ».

Le transfert du site de stockage vers la digue de Motu Uta répond aux exigences du plan de prévention des risques. Avec la fermeture de ce dépôt, le groupe pétrolier adapte sa logistique car selon les projections, la consommation en carburant tend à baisser. La transition énergétique est donc en cours. Les avions étant moins gourmands en kérosène, de nouveaux modes de production d’énergie se développent. Le groupe Total indique avoir réduit la consommation d’énergie de 14 de ses stations en y installant des panneaux solaires.

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