Coût de la vie : la situation des ménages polynésiens se dégrade

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L’association de défense des consommateurs polynésiens Te Tia Ara a souhaité par voix de courrier début juillet, solliciter les autorités du Pays sur la dégradation du pouvoir d’achat des Polynésiens. S’appuyant sur une étude de l’Institut de la Statistique de la Polynésie française, l'association interroge le gouvernement sur les mesures qu’il compte mettre en place pour "lutter contre la vie chère".

Publié le 22/07/2021 à 17:01 - Mise à jour le 22/07/2021 à 17:13

L’association de défense des consommateurs polynésiens Te Tia Ara a souhaité par voix de courrier début juillet, solliciter les autorités du Pays sur la dégradation du pouvoir d’achat des Polynésiens. S’appuyant sur une étude de l’Institut de la Statistique de la Polynésie française, l'association interroge le gouvernement sur les mesures qu’il compte mettre en place pour "lutter contre la vie chère".

Parmi les nombreuses données analysées par l’ISPF celle qui a particulièrement retenu l’attention de l’association Te Tia Ara est celle annonçant un net recul de la masse salariale en début d’année 2021. Comparée à 2020, celle-ci diminue de 4,5% soit 10 milliards de Fcfp de moins que l’année précédente.

Ce repli étant dû essentiellement à la baisse du nombre d’heures travaillées et aux pertes d’emplois. Pour l’association, l’un des axes prioritaires pour alléger le budget des ménages doit passer par un contrôle plus accru des commerces qui toujours selon l’association pratiquent des prix très disparates notamment sur la nourriture. « Moi je n’ai rien contre les commerçants. Mais par contre je suis contre les tricheurs. Le Pays a des services. Il a les moyens de pouvoir faire ce boulot », estime le Président de l’association Te Tia Ara Makalio Folituu.

Du côté de la population, le ressentit est identique et les fins de mois sont de plus en plus difficiles… « Avec ma madame on survit. Surtout avec les enfants, pour l’éducation tout ça. On y arrive quand même avec le peu d’aide qu’on a« , confie un père de famille.
« Je viens des Tuamotu et chez nous c’est cher alors la plupart des courses qu’on fait c’est sur Papeete. Ma famille m’envoie de l’argent pour que je puisse faire des courses et renvoyer aux Tuamotu par bateau« , raconte une jeune femme.

Pour d’autres comme ce Tahitien vivant à Hawaii depuis 20 ans, l’idée serait comme chez nos cousins, d’augmenter les salaires en même temps que l’inflation : « Le salaire minimum, ici on dit le Smig, augmente à chaque fois qu’il y a une inflation ».

L’association te Tia Ara qui a reçu une subvention du gouvernement pour mener une étude sur la consommation, devrait la publier prochainement et donner ainsi plus d’éléments sur l’impact de la crise sur les foyers polynésiens…

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