Coupe du monde Qatar 2022 : Reynald Temarii mis en examen

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Selon un article du « Monde » paru ce vendredi, l’ancien vice-président tahitien de la FIFA Reynald Temarii a été mis en examen pour "corruption" dans le cadre de l’information judiciaire ouverte par le Parquet national financier sur l'affaire dite du Qatargate, ou l’attribution controversée du Mondial 2022 au pays de la péninsule arabique.

Publié le 26/05/2023 à 11:49 - Mise à jour le 26/05/2023 à 16:00

Selon un article du « Monde » paru ce vendredi, l’ancien vice-président tahitien de la FIFA Reynald Temarii a été mis en examen pour "corruption" dans le cadre de l’information judiciaire ouverte par le Parquet national financier sur l'affaire dite du Qatargate, ou l’attribution controversée du Mondial 2022 au pays de la péninsule arabique.

Nouvelle étape dans le dossier Qatargate. Après 7 ans d’enquête et une information judiciaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) en 2019, la justice française a mis en examen, ce lundi, l’ancien vice-président tahitien de la Fédération internationale de football association (FIFA) Reynald Temarii pour « corruption » selon le quotidien Le Monde.

L’ancien homme fort du ballon rond à Tahiti est soupçonné par la justice française d’avoir, en 2010, conclu un accord celui qui était alors vice-président de la FIFA, le milliardaire qatari Mohamed Ben Hammam (MBH), pour soutenir la candidature du Qatar à l’organisation de la Coupe du monde de football 2022.

Le PNF le soupçonne notamment d’avoir tenté d’influencer les votes sur l’attribution « en payant les frais de défense de M. Temarii, suspendu pour « déloyauté » par le comité d’éthique de la FIFA, quelques semaines avant le vote« , précise Le Monde. Reynald Temarii était alors président de la confédération océanienne de football (OFC).

Mondial au Qatar : Reynald Temarii dément toute corruption

Près de 36 millions de Fcfp auraient été versées « de manière occulte » pour ces frais d’avocats, permettant à M. Temarii de faire appel de sa sanction et donc de bloquer « la nomination d’un nouveau représentant » favorable à l’attribution de la Coupe du monde aux États-Unis plutôt qu’au Qatar. Le Qatar l’avait finalement emporté par 14 voix contre 8 pour les États-Unis.

À l’occasion d’une conférence de presse en novembre dernier à Tahiti, Reynald Temarii avait alors affirmé n’avoir jamais fait l’objet d’un « quelconque pacte de corruption dans (sa) vie ». Il avait indiqué que c’était son ancienne avocate, Me Lesieur, qui avait organisé la rencontre avec M. Bin Hammam, et qu’il n’avait pas été influencé par cette rencontre et cette assistance. Ni pour soutenir la candidature de Mohammed Bin Hammam, ni celle du Qatar. Il disait enfin avoir reçu mandat de l’OFC pour voter pour l’Australie pour les « éditions 2018 et 2022, et pour l’Angleterre [pour 2018] et les Etats-unis [pour 2022], en cas d’élimination de l’Australie.

Reynald Temarii, à Zurich (Suisse), le 18 novembre 2010. (Crédit Photo : FABRICE COFFRINI / AFP)

Une version que l’enquête étudie avec intérêt, puisqu’elle a révélé un courriel de M. Bin Hamam à M. Temarii, le 5 décembre 2010 dans lequel le Qatari remercie le Tahitien « de son soutien ». Mohamed Ben Hammam, suspendu à vie par la FIFA en décembre 2012 pour « conflits d’intérêts », est le grand architecte de la victoire dans les urnes de l’émirat lors du vote d’attribution du Mondial.

Contacté par notre rédaction, M. Temarii n’a pas souhaité s’exprimer.

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