À l’entrée de la fourrière de Punaauia, des aboiements lézardent les murs, comme un cri destiné aux humains. Le syndicat intercommunal pour la gestion de la fourrière animale (Sigfa) y met à l’abri les chiens errants ou en divagation qui ont été capturés par un prestataire, en convention avec la commune de Punaauia.
Une quinzaine de courettes sont actuellement occupées, sur les vingt que compte l’établissement. Une de ces cellules reste toujours libre pour le suivi sanitaire. Certains de ces chiens n’ont jamais eu de véritable maitre. D’autres ont simplement été abandonnés. Tous, en revanche, sont à adopter.
« On demande aux adoptants de faire identifier l’animal par une micropuce ou un tatouage, et de les faire stériliser, explique Candy Herbreteau, chargée de mission au Sigfa. Pour avoir des tarifs plus avantageux, on peut faire l’adoption via une association » .
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Inaugurée en 2018, la Sigfa a eu besoin de temps pour valider toutes les normes en matière d’hygiène et d’équipements. La fourrière est finalement opérationnelle depuis 10 mois. Elle est dorénavant une installation classée protection de l’environnement.
Dès leur capture, les chiens ont un suivi sanitaire. Un maitre-chien intervient également pour former les agents techniques et évalue le comportement des chiens. La fourrière est une deuxième chance avant de se résoudre à une éventuelle euthanasie. « Normalement, selon l’arrêté du Haussariat, c’est au bout de huit jours que l’on doit euthanasier le chien, précise André Teahu, conseiller municipal et président du Sigfa. À l’heure actuelle, ce n’est pas le cas. Il y a beaucoup de chiens qui dépassent six mois, voire un an sans être euthanasiés. À travers les expositions à Punaauia et Paea, nous essayons de les faire adopter par des familles » . Deux chiens ont ainsi été adoptés la semaine dernière.
Pendant la période des huits jours francs ouvrés, les éclaireurs entament la recherche du propriétaire, se rendent sur le lieu de capture et récoltent un maximum d’informations. Si aucun propriétaire n’a été identifié au terme des huits jours, l’animal revient légalement au Sigfa.
S’il n’est pas un refuge, et compte tenu de la condition animale au fenua, un projet d’extension du syndicat est cependant prévu avec 29 nouvelles courettes, et des espaces pour les chats.