Mais entre les incertitudes et la courte perspective de carrière que lui offre le sport de haut niveau, Rauhiti préfère assurer ses arrières. En parallèle des entraînements, elle donne des cours à des enfants de maternelle, une fois par semaine: « Je trouve qu’elle nous apprend bien, elle nous explique très bien et quand on n’a pas bien compris, elle nous réexplique » nous dit un de ses petits élèves enthousiaste . La pédagogie fait partie de sa formation et ça tombe bien car elle adore ça et cela se ressent. Frédéric Roualen, son formateur au CFA Omnisports – Île de France (Centre de formation d’apprentis), explique que Rauhiti » a cette capacité de se mettre à la place des gens qui sont en face d’elle quand elle enseigne » et qu’il l’a « trouvée tout de suite très à l’aise avec les enfants et ça ce n’est pas quelque chose qui s’apprend« .
Mais être professeur de judo, ce n’est pas suffisant alors Rauhiti laisse la porte ouverte à d’autres options: « Je me lance dans une formation pour être éducateur spécialisé comme ça au moins je suis sûre d’avoir un boulot, parce que généralement les profs (de judo), ils ont du mal à vivre que du judo, ils sont obligés d’avoir un boulot à côté« . Rauhiti n’exclut pas de monter son propre club de judo, une fois qu’elle sera de retour à Tahiti dans quelques années. En attendant elle reste focalisée sur le championnat de France qui se déroulera le 13 mai prochain. Une compétition qui déterminera le reste de sa carrière.
Rauhiti Vernaudon, Vice-championne de France junior de judo, catégorie poids lourd
Rédaction web avec S Boissaye