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Vidéo – Christian Ti-Paon ou l’amoureux de la petite reine

Aritea Bernardino est directeur technique de la Fédération Tahitienne de Cyclisme, et c’est grâce à lui que Christian Ti-Paon  et Tamanui Mahuta participeront prochainement aux épreuves sur piste des Championnat de France Paracyclisme 2017.
 
Il se rappelle. « Cela remonte à un an, j’ai contacté le directeur de la Fédération Française de Paracyclisme avec qui nous avons échangé sur la possibilité que des Polynésiens puissent participer aux championnats de France sur piste, et sur route ».
 
S’en sont suivis des échanges de mails qui ont abouti sur la participation des deux athlètes polynésiens, aux épreuves sur piste des Championnat de France Paracyclisme 2017 qui se dérouleront sur le vélodrome de Bourges les 25 et 26 février 2017.
 
Christian Ti-Paon du club AS Fei-Pi, la cinquantaine bien tassée qui pratique la petite reine depuis l’âge de sept ans se définit comme « quelqu’un qui est atteint d’un handicap, mais qui n’est pas handicapé ». Malgré un accident à l’âge de seize ans qui l’a privé d’une de ses jambes et d’une carrière toute tracée dans le cyclisme, il a gardé une passion intacte pour ce sport.
 
« Le fait de pouvoir participer à une épreuve et représenter le Pays, représente une grande fierté pour moi ». Préparation physique intense, durant laquelle selon ses propres dires, « cela n’a pas été facile, surtout après les repas de fin d’année », Christian veut donner le meilleur de sa personne. « Maintenant il faut voir comment les métropolitains se comportent, parce que, ce ne sont pas des manchots » dit t’il en s’esclaffant.
 
Depuis 2012 il s’entraine. Au début juste pour se remettre en forme puis au fur et à mesure, le virus qu’il avait attrapé dans son enfance est revenu plus fort que jamais. Aucun anti-corps ne peut lutter contre cela. « Les championnats de France, pour moi, c’est la cerise sur le gâteau. C’est que du bonheur. »
 
Quant à ramener une médaille, il se montre prudent. « Je ne veux pas être pessimiste ni trop optimiste, mais le Tahitien quand il va quelque part, c’est pour ‘aro (combattre) on y va en tant que guerrier, pour se battre ».

Loin de dénigrer ses adversaires, « les métropolitains sont forts, ils ont des années d’expérience derrière eux, pour nous c’est tout récent. » Médaillé ou pas, peu importe, Christian a prouvé par son parcours et sa mentalité qu’il porte en lui tout ce qui fait un champion.  
 

Rédaction Web avec Manava Tepa

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