Va’a : Rodolphe Apuarii reste le peperu de la fédération

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Unique candidat à sa propre succession, Rodolphe Apuarii a été réélu, ce samedi matin, président de la fédération tahitienne de va’a. Une fédération où les femmes sont quasi absentes des bureaux exécutifs.

Publié le 21/09/2019 à 15:10 - Mise à jour le 23/09/2019 à 10:07

Unique candidat à sa propre succession, Rodolphe Apuarii a été réélu, ce samedi matin, président de la fédération tahitienne de va’a. Une fédération où les femmes sont quasi absentes des bureaux exécutifs.

Rodolphe Apuarii était le seul candidat à sa propre succession. Il était à la tête d’une liste unique baptisée Te Va’a Hotu.

La fédération de va’a est la deuxième plus importante de Polynésie après celle de football. Elle compte 4600 licenciés dont un millier de femmes. Des femmes qui ont justement du mal à se faire une place dans les instances dirigeantes de ce sport. Depuis le départ de Doris Hart, elles sont quasiment absentes des bureaux exécutifs.

« Je viens de constater qu’il n’y a pas de femme dans ce bureau. Moi, on ne m’a rien demandé. Les hommes, le conseil fédéral, ne sont pas venus voir les équipes féminines. Nous, on attend ! Le va’a est un monde d’hommes. En tous cas dans leurs têtes. On est toujours mises de côté. Pourtant, il y a des championnes chez nous ! La femme doit aller chercher sa place (…) on va interroger le conseil fédéral pour qu’il s’ouvre », a réagi Ramona Piritua Mata, la présidente de l’association Punaruu va’a.

« Pour ce qui est de la place des femmes dans les instances dirigeantes : ça apporterait du changement. Une femme pourrait apporter d’autres choses », ajoute la championne du monde, Virginia Parau.

Un message reçu par le directeur technique de la fédération, Gordon Barff : « C’est vrai que c’est un monde d’hommes. Il faut que les femmes prennent le pouvoir. On salue les équipes de Philippe Bernardino, grâce à elles, on est redevenus numéro un mondial (…) Dans le nouveau comité, on attendait un engagement des dames. Il n’y en a pas eu (…) J’ai même proposé de me retirer de la liste pour pouvoir mettre des femmes (…) Ce serait bien que les filles se réveillent. Il faut changer ça petit à petit ».

Outre les instances dirigeantes, certaines rameuses aimeraient aussi pouvoir participer à toutes les étapes de la Hawaiki Nui, au même titre que les hommes.

« Les femmes en sont capables, mais ça demande de se préparer. Il faudrait qu’on essaie », conclut Virginia Parau.

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