Le 23 juin, les meilleurs équipages de chaque commune s’affronteront dans la baie de Taaone sur le plan d’eau et les va’a officiels des championnats du monde.
Fait exceptionnel, les finales des six catégories se dérouleront le premier jour des championnats du monde. Elles seront retransmises en direct web et TV.
Mais que représente un tel projet pour les participants ?
« C’est un moment important, une rencontre entre communes qui donne la possibilité d’être sélectionné pour les finales qui se passent pendant les championnats du monde. Sur les six quartiers prioritaires qu’il y a sur Paea, quatre y participent, c’est une majorité et c’est très positif ! »
Honoura, rameur de Paea :
« La VMC représente pour nous une opportunité de montrer le potentiel qui peut y avoir dans notre commune, mais aussi d’avoir une expérience et de voir notre niveau par rapport aux autres. Dans notre quartier, on donne beaucoup de notre temps pour participer aux entraînements de lundi à jeudi et samedi. On sent vraiment une grande volonté de la part de chacun. On dirait qu’on commence à avoir ce qu’on appelle « Tahoe » sur le va’a. »
« Le VMC, nous a rapproché des quartiers prioritaires. Grâce à cela, les associations des quartiers prioritaires sont venu vers nous pour avoir plus d’informations pour certains projets futurs à prévoir, mais toujours pour le va’a. On a pu ainsi leur prévoir quelques formations utiles comme par exemple comment fonctionne une association. On peut dire que le VMC à été « l’élément déclencheur » pour nos projets futurs avec les associations des quartiers prioritaires. »
Laoana, athlète participant venant de Tuauru à Mahina :
« Le VMC représente un moment important et intéressant pour nous. Une compétition comme celle-là motive nos jeunes et leur donne envie d’essayer un sport de chez nous. Beaucoup de participants sont novices et s’initient au va’a. Nos équipes sont formés de jeunes qui n’avaient rien à faire pendant leur temps de libre. Cela permet de leur donner une occupation. »
« L’entrainement a vraiment un impact positif c’est une « occupation » pour nos jeunes. Les voir vraiment se mettre dans le sport, plutôt que dans les rues à ne rien faire est vraiment une bonne chose. On peut même dire que cela change leur quotidien, car ils sont vraiment motivés. Ils sont vraiment assidus à l’entraînement, même pendant les exercices, ils sont enjoués et dévoués à ce sport. »
Norbert, athlète participant issu du quartier de Hamuta à Pirae :
« Le VMC est un moyen pour moi de me tester. De voir un peu quel est mon niveau actuel. Mais aussi de sortir un peu du quartier et surtout voire de nouveau visage, et peut-être me faire de nouveau amis. C’est aussi une occupation pour nous les jeunes motivées par la compétition. Certains ne traîneront plus dans les rues et éviteront la drogue aussi. »
« C’est un événement important au niveau culturel. C’est un sport de chez nous qui nous permet de nous rapprocher de nos jeunes. Mais surtout aussi de les occuper et les faire sortir un peu des quartiers dans lesquels ils vivent. La jeunesse est vraiment enthousiaste dans le fait de préparer ce tournoi. On peut dire qu’ils s’investissent pour cette compétition. »
Maire, athlète V6 femme 500 de Taiarapu Ouest :
« Dans un premier temps, le VMC est un challenge dans le contexte où on devra ramer contre les autres communes. C’est aussi une découverte pour certains jeunes comme moi. On en apprend plus sur le sport. Savoir qu’on va ramer contre les autres communes nous motive vraiment beaucoup. Une compétition entre toute les communes de Tahiti et Moorea est un moyen de nous ouvrir aux autres. Et peut-être de nous faire de nouveaux amis à l’extérieur de nos quartiers respectifs. »
» Autrement, je fais un suivi à distance avec le coach Alvino pour savoir l’état d’esprit des rameurs et donner des avis pour entretenir leur motivation afin qu’ils ressentent qu’on s’occupe d’eux.Nous avons quatre éducateurs et ils jouent vraiment le jeu. Aujourd’hui, nous pouvons constater une amélioration sur le comportement des rameurs, leur assiduité et leur ponctualité. Le niveau de nos équipes est en forte progression. «
Taiana Teamahahe, 2ème capitaine de l’équipage femme – quartier Estall – Papeete :
« L’essentiel pour pouvoir progresser dans le va’a, c’est d’être attentive, motivée et avoir l’esprit d’équipe. Le plus dur pour moi, c’est de devoir laisser ma famille et de rentrer tard. Le côté positif des entraînements, j’ai remarqué que j’ai changé de comportement et de manière de penser. Un message pour les jeunes : je leur conseille de faire du va’a. Cela peut vous changer, changer votre façon de vivre et de réagir mais aussi d’être bien dans votre peau. »