En évoquant avec nostalgie ses quarante années de rame, Taylor salue avec beaucoup de fierté la victoire de Sue Milligan, qui a décroché ce lundi la première médaille d’or du Canada dans ces Championnats 2018. « Je suis très fière d’elle ! Elle le mérite, elle a travaillé tellement dur pour ramer, s’entraîner, et soutenir son équipe. Elle consacre beaucoup de temps, non seulement pour son propre entraînement, mais aussi pour celui de son équipe » affirme Taylor. Selon ses collègues, Sue a toujours été proche de la mer et cette ancienne pêcheuse n’a jamais manqué d’énergie malgré son âge.
> Une équipe très soudée
Pour Annie Boulding, rameuse canadienne, la délégation est comme une famille : « Ils sont toujours là pour moi. Au travers des années nous avons voyagé et partagé beaucoup de choses ». « Il y a six ans, j’ai eu un cancer et je suis tombée très malade. Et depuis les quatre coins du monde, les gens me contactaient pour m’encourager […]. Je pense que ça m’a fait guérir très vite ».
> Des conditions extrêmes pour s’entraîner
Avec ses températures très basses, le Canada ne semble pas être le pays idéal pour pratiquer le va’a. Pourtant, le froid n’arrête pas le club d’Annie. Armés de gants, de bottes, de bonnets et de lunettes, les rameurs défient des températures allant jusqu’à 6°C. Une anecdote qui ne manque pas de faire rire Annie : « parfois, il neige un peu mais l’eau ne gèle pas, donc nous ramons aussi pendant l’hiver […]. Nous ressemblons à des skieurs ! ». « Nous sommes un peu fous dans mon club. On rame la nuit avec des lumières frontales ! ». D’autres clubs préfèrent tout de même s’entraîner en salle pendant l’hiver, à l’aide de machines spéciales.