Teahupoo ou le Graal des surfeurs

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Publié le 17/08/2016 à 9:20 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:59

La mythique vague de Hava’e s’est faite connaître du grand public en 1997 avec la Black Pearl Horue Pro. Une compétition 4 étoiles du WQS où pour sa première et unique édition, le regretté Andy Irons, l’avait emporté. En 1998, une grande enseigne du surf parraine la compétition. La Gotcha Pro Tahiti 1998  toujours sous le format WQS. Hava’e dévoile sa mâchoire effrayante avec des séries de 3 à 7 mètres. La meilleure note est attribuée au hawaiien Conan Hayes mais l’australien Koby Abberton arrache la victoire avec deux vagues notées 9. Le principal sponsor n’a eu d’autre choix que d’inscrire Teahupoo comme une étape incontournable du championnat du monde WCT pour l’année suivante.

1999 verra Mark Occhilupo l’emporter, mais surtout, de nombreux surfeurs seront blessés, projetés sur le récif. En 2000, l’extraterrestre Kelly Slater inscrit son nom au palmarès. Mais cette belle victoire sera ternie par le décès du surfeur tahitien Brice Taerea, qui heurte de la tête le récif. Dès lors, une patrouille nautique équipée de plusieurs jet skis assure à chaque compétition la sécurité des surfeurs. À partir de 2001, la marque australienne Billabong parraine la compétition. Depuis, elle attire chaque année la crème du surf en Polynésie.

Grâce à la médiatisation internationale de cet événement de la planète surf, et la mise en lumière de cette petite commune du bout du monde qu’est Teahupoo, la compétition génère aussi des retombées économiques non négligeables. Depuis quelques années, des pensions de famille sortent de terre, des stands de restauration se montent et des taxis boat proposent de vivre Teahupoo de l’intérieur. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes au niveau de la sécurité du spot lors des compétitions ou en dehors quand la grosse houle arrive.

La pratique du Towin (ndlr : surf tracté) pousse les surfeurs a risquer leur vie pour une simple photo ou une vidéo rémunérée par les grandes marques de surf. Même la gendarmerie n’a pu dissuader les surfeurs de prendre les vagues pendant les « codes rouges » décrétés par le haut-commissariat. Les transporteurs de photographes et caméramans sont de plus en plus nombreux dans l’espace de prise de vue où le danger est permanent. Jusqu’à présent à part la perte ou la casse de matériel, il n’y a pas eu de drame à déplorer.

L’édition 2016 démarre demain, vendredi, souhaitons que les vagues soient au rendez-vous et surtout qu’enfin, un enfant du pays, Michel Bourez ou Hira Teriinatoofa remporte le Graal pour la première fois.
 

Rédaction Web avec Brendy Tevero et Orino Tefau

Retrouvez notre reportage sur Teahupoo

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