Ils ont enfilé leur pareu pour défendre les couleurs de leur équipe ou s’affronter dans des épreuves individuelles. Privés de leur liberté, ces détenus ont pendant une semaine fait preuve de motivation pour participer aux finales des jeux traditionnels. C’est la 2e fois qu’ils sont organisés au cœur du centre de détention. « Ça défend évidemment, les valeurs d’entraide, de solidarité, de réconfort entre eux, de pousser au maximum son co-équipier pour qu’il réussisse à finir. Et c’est toutes les valeurs qu’on essaie de développer au sein de l’établissement en général. mais aujourd’hui c’est forcément illustré à travers une référence aux jeux polynésiens auxquels les personnes détenues sont profondément attachées » explique Vincent Vernet, directeur du centre de détention de Tatutu.
Le sport et la culture en milieu carcéral sont des leviers pour accompagner et préparer la réinsertion. Pour ce détenu, cette finale est un grand jour. C’est son jour de sortie. Mais avant de pousser les grilles vers la sortie, il a souhaité participer aux jeux en solidarité avec ses co-détenus : « Comme depuis le début de la semaine on a fait des compétitions, on est arrivés jusqu’en finale. Ça me fait mal de laisser mes amis tout seuls jusqu’en finale. C’est pour ça que j’ai fait un courrier pour repousser l’heure de sortie pour être avec eux. »
Dans une ambiance conviviale, les détenus ont respecté les règles du jeu pour tenter de l’emporter. Course de porteurs de fruits, tir à la corde, course en sac ou encore le lever de pierre… Les plus entrainés tirent leur épingle du jeu : « Comme on pratique le cross-fit ici en prison, ça nous a beaucoup aidé physiquement et mentalement. Durant la semaine ça a été les qualifications. Ça a été dur parce qu’on a plusieurs concurrents. »
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Jamais sans surveillance, ces détenus ont puisé dans leur force et leur résistance physique l’envie de s’évader par le sport pour oublier un peur leur incarcération.