Surf : Kauli Vaast, une vie entre compétitions et études

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Kauli Vaast est un jeune prodige du surf polynésien. Après avoir été triple champion d'Europe en junior, il rêve aujourd'hui d'intégrer le circuit professionnel de la World Surf League au côté des grands noms de la discipline. Et il s'en donne les moyens.

Publié le 08/11/2020 à 14:50 - Mise à jour le 08/11/2020 à 14:50

Kauli Vaast est un jeune prodige du surf polynésien. Après avoir été triple champion d'Europe en junior, il rêve aujourd'hui d'intégrer le circuit professionnel de la World Surf League au côté des grands noms de la discipline. Et il s'en donne les moyens.

Depuis trois ans, Kauli Vaast ne cesse de monter en puissance. Triple champion d’Europe junior, vainqueur des trials de la Tahiti Pro Teahupoo l’an dernier, il enchaîne les succès à l’international. Des résultats qui lui permettent de participer à des événements d’importance et même de donner du fil à retordre à l’élite de la discipline. Aujourd’hui, Kauli se classe 47e parmi les meilleurs surfeurs au monde. A seulement 18 ans, il touche du doigt son rêve.

« Le vrai but c’est de me qualifier dans le CT (Championship Tour), rejoindre Michel, Jérémy et tous les pros, pour pouvoir ensuite me qualifier pour les Jeux olympiques qui seront ici en Polynésie en 2024 », confie-t-il.

Malgré la pandémie, il a gagné plusieurs compétitions nationales cet été, notamment la Coupe de la Fédération à Hossegor au mois de juillet. Face au professionnel Joan Duru, le surfeur de Vairao réalise la note maximale de 20 en finale, grâce à deux tubes magnifiques. Et en octobre, il remporte la « Junior Pro Espinho » au Portugal. Une victoire qui lui permet de décrocher le titre de champion d’Europe Junior pour la troisième fois de sa carrière.

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« La première fois que j’ai fait ce circuit européen, j’avais 14 ans et je me suis juste lancé sur deux compètes. J’ai vraiment commencé l’année d’après, et c’est là que j’ai fait champion d’Europe pour la première fois, sourit-il. Maintenant j’ai 18 ans et ça fait un bon bout de temps que je suis là. La dernière victoire, c’était ma dernière année. Fallait pas que je me mette la pression, il fallait que je surfe comme en free surf, il fallait que je m’amuse et c’est ce que j’ai fait et j’ai gagné. »

S’il a les pieds solidement fixés à sa planche, il a aussi la tête sur les épaules. Après son bac obtenu l’an dernier, Kauli a intégré l’Isepp cette année pour suivre une licence de Staps, sciences et techniques des activités physiques et sportives. Une vie chronométrée pour le champion qui jongle entre planches de surf et manuels scolaires, ce qui n’est pas facile tous les jours.  

« Mes parents n’ont jamais voulu que j’arrête l’école et moi non plus, j’aime bien avoir une vie sociale avec des amis et en même temps continuer le surf, précise-t-il. Mais là mon objectif c’est vraiment le surf. En plus en cette période de covid, je peux me concentrer sur l’école quand je suis ici, vu qu’il y a moins de compètes. Et quand il y a les compètes, c’est là qu’il faut que je casse tout et j’ai de la chance quand même d’avoir des profs qui sont là et qui envoient les cours. Par exemple le collège et le lycée Sacré-Cœur de Taravao, ils m’ont beaucoup aidé parce que j’ai quand même eu beaucoup de cours. J’ai réussi à avoir mon bac et maintenant je suis en Staps et j’ai la chance de pouvoir avoir des profs qui ont l’habitude d’avoir des sportifs et qui donnent tout pour aider. Donc ça c’est top. »

En attendant que les compétitions QS reprennent. Kauli espère se qualifier sur le circuit CT l’année prochaine où s’affrontent les meilleurs surfeurs de la planète.

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