« C’était ma troisième participation. Après, je suis aussi beaucoup venu pour du va’a. Je n’avais jamais été proche du podium, toujours 3e, 4e… et de voir les gars devant. Puis c’est l’objectif quand on fait du sport. »
Le jeune Keoni Sulpice vous a donné du fil à retordre durent cette édition ? 15 ans seulement, c’est un champion en devenir…
« À l’aise, on est un groupe de 3 à s’être détachés avec Keoni et Enzo Bennett. Keoni m’a vraiment tenu jusqu’à la fin, heureusement je lui ai mis quelques planches juste à l’arrivée. Tout le long, les gars ont tenu, pourtant ils ont des courses en plus dans les bras depuis quelques week-ends. Et moi j’ai fait le pari de venir juste sur celle-ci et ça a marché. »
(…)
Il y a la pression de ce jeune adversaire, mais il y aussi la chaleur. Comment se prépare-t-on pour tenir dans de telles conditions ?
« C’est vrai que par rapport aux Français de France, j’ai l’avantage de m’entraîner en Nouvelle-Calédonie. Ce n’est pas la même chaleur qu’ici (…) mais je suis quand même habitué à la chaleur. Et j’ai fait le pari aussi de venir juste avant l’épreuve pour ne pas me fatiguer la semaine avant, à en suer ici sur le plan d’eau de Tahiti’.
« Oui, j’étais capitaine encore l’année dernière pour le mondial en Chine. Cette année, on n’a pas encore eu les dates pour ce mondial donc on ne sait pas trop. On a tout à refaire tous les ans : les épreuves de sélection, le championnat de France… »
Quels sont vos objectifs futurs à l’international ?
« Je prends course après course. Là, je m’étais focalisé sur Tahiti pour ce début d’année. Mais maintenant, dans trois semaines, on a la Carolina Cup en Caroline du Nord. Je dis ‘on’, car il y a des Tahitiens qui vont venir, dont Keoni Sulpice, Enzo Bennett… Tout le gratin que vous avez ici. C’est la prochaine grosse course du calendrier, et après on enchaîne sur le tour européen pendant tout le printemps européen. »
Est-ce qu’on peut vivre du stand up paddle de compétition aujourd’hui ?
« Je remercie mes sponsors pour me permettre de faire ça. On va dire qu’on adapte son mode de vie, il faut faire des sacrifices. Il faut faire des choix dans la vie, je pense, pour pouvoir vraiment vivre du stand up paddle. »