Salles de sport :  l’équilibre difficile entre passion et coûts d’exploitation

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Le marché des salles de sport est en perpétuelle évolution. Entre les difficultés économiques liées la crise sanitaire passée, l’arrivée d’une nouvelle offre sur le marché, et le changement des modes de consommation des sportifs, maintenir ce type d’activité est un challenge. Depuis la crise du Covid, plusieurs enseignes ont fermé, les autres tiennent le coup, non sans effort...

Publié le 15/04/2023 à 10:41 - Mise à jour le 15/04/2023 à 13:10

Le marché des salles de sport est en perpétuelle évolution. Entre les difficultés économiques liées la crise sanitaire passée, l’arrivée d’une nouvelle offre sur le marché, et le changement des modes de consommation des sportifs, maintenir ce type d’activité est un challenge. Depuis la crise du Covid, plusieurs enseignes ont fermé, les autres tiennent le coup, non sans effort...

Pour maintenir l’activité après la crise sanitaire, des gérants de salles de sport ont fait de gros sacrifices. Pas de congés, un salaire mince, des crédits toujours en cours, et des coûts d’exploitation importants. « Qui dit grande surface dit gros loyer, dit grosse patente. Et du coup, grosses charges pour les salles de sport. Une patente va représenter jusqu’à un mois de chiffre d’affaires », explique Guillaume Eugene, président du syndicat des salles de sport.

Le sport se consomme aujourd’hui différemment. De nouvelles disciplines émergent. Si les cours collectifs séduisent certains, d’autres ont opté pour les cours privés, et les coachs professionnels se sont adaptés, pour gagner leur vie. Pour Caroline Benoit, coach sportif, « aujourd’hui les salles de sport se retrouvent à essayer de récupérer des adhérents qu’ils ont éventuellement perdu pendant le covid, et essayer de trouver des coachs qui soient suffisamment motivés pour pouvoir relancer l’activité. »

Véritable institution depuis 40 ans, Vital California fermera dans quelques mois. Sa gérante tourne la page de cette vie dédiée au sport, non sans émotion, mais après y avoir mûrement réfléchi : « Aujourd’hui, avec l’essor du coaching (…) les gens peuvent faire du coaching à l’extérieur, souligne Titaua Huck. Il fait beau toute l’année. Et c’est vrai qu’aujourd’hui il y a énormément de nouvelles tendances. C’est bien, c’est innovant, Ça change de la routine. Mais le pure fitness… je pense qu’il y a une page qui se tourne. »

Dans le bâtiment, tout serait à refaire, en terme de normes, pour relancer une salle de sport modernisée. Un investissement lourd et pas forcément rentable dans le contexte actuel.

L’arrivée sur le marché d’une salle franchisée, et une formule à moindre coût, a bousculé le secteur. Avec un poids lourd en concurrence, le directeur de Tahiti Fitness Boris Wane, a revu à son tour ses tarifs et ses offres tout en maintenant une qualité de service différente : « Nous on n’est pas dans une optique de full développement. Mais je pense qu’on peut toujours s’en sortir. »

Lourdement impactées après la crise du covid, les salles de sport avaient obtenu une baisse de la TVA passant de 13 à 5%. Mais pour tenir bon dans ce secteur d’activité, il ne faut pas ménager ses efforts…

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