Dans le dernier arrêté du haut-commissaire est indiqué que « les établissements sportifs couverts » et « de plein air » ne peuvent accueillir du public sauf si l’activité est « encadrée ». Si le texte mérite plus de clarté, les salles de sport considèrent qu’elles peuvent continuer à accueillir leurs adhérents, tout en respectant le protocole sanitaire. « En cours collectif, c’est sûr, il y a toujours des profs qui sont là pour encadrer le cours, comme le dit l’arrêté, et en musculation, ça dépend de l’organisation de la salle. Nous, il y a toujours quelqu’un à l’accueil, et il y a quasiment tout le temps quelqu’un en musculation, donc ça fait 2 personnes qui peuvent surveiller et encadrer l’espace musculation. Et à chaque fois, ce sont des personnes qui sont diplômées » indique Guillaume Eugène, président du syndicat des salles de sport de la Polynésie française.
Dans ce climat anxiogène, les salles de sport accusent une grosse baisse de fréquentation. Chez les inconditionnels en revanche, les séances d’entrainements sont indispensables. « Quoi qu’il en soit, je pense que le sport peut maintenir les gens en bonne santé et éviter les formes graves » déclare Colin Raoulx, un client.
La plupart des salles restent encore ouvertes, mais pour d’autres, l’heure est à la fermeture. Un espace de fitness bien connu du centre-ville était fermé pendant une semaine pour travaux, et au vu de la dégradation de la situation sanitaire, Titaua Huck, la propriétaire, a décidé de ne pas rouvrir : « J’avoue que je ne suis pas sereine. Je ne le vis pas très bien actuellement, mais il faut prendre la vie comme elle vient. Il faut aller de l’avant, il faut s’accrocher dans la vie, et c’est ce qu’on fait. Cela devient de plus en plus difficile. Mais on est là pour la santé des gens, donc je crois qu’on n’a pas le droit de baisser les bras ».
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Alors que de nouvelles annonces sont attendues cette semaine, les professionnels du secteur craignent un reconfinement. Ils souhaitent une concertation avec les autorités.