Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser cet événement ?
« Je vois beaucoup de jeunes qui sont déjà dedans, et puis qui rament, qui s’entrainent aussi. C’est pour cette raison que j’ai voulu faire ce projet-là ».
Qu’avez-vous constaté ces dernières années ? L’ice se répand de plus en plus dans notre société ?
– PUBLICITE –
« C’est surtout l’ice oui, beaucoup. On le voit dans les journaux, ça n’arrête pas. Presqu’une fois par semaine, il y a des saisies. C’est énorme ».
Comment expliquez-vous que ni l’impact sur la santé, ni le risque de finir en prison ne dissuade les consommateurs et les trafiquants ?
« Récemment, j’ai eu une discussion avec un jeune. Très jeune même. C’est à ce moment-là que j’ai compris que c’est l’argent qui les pousse à aller vendre de l’ice. Parce qu’ils ne parlent pas de centaines de milliers de francs. C’est carrément des centaines de millions ! […] C’est l’argent facile. Il ne faut pas qu’on dise qu’il n’y a pas de travail ici. Si, il y a du travail ».
Que pensez-vous du travail des autorités et de l’Etat dans ce domaine ?
« Déjà, je salue le travail des douaniers. Ils font des saisies incroyables, on ne peut pas dire qu’ils ne travaillent pas dessus parce qu’ils réussissent à trouver de l’ice par ci par là. Il n’y a peut-être pas assez de personnel. […] Il y a déjà la DPDJ de Teiva Manutahi qui est en action sur ce fléau là [la drogue], qui m’a aidé d’ailleurs aussi dans mon projet ».
Dans le milieu du va’a aussi, l’ice est consommée ?
« Je ne peux pas être sûr de l’ice, peut-être un peu. Mais le paka, c’est sûr, c’est énorme. […] Il y a des rameurs dopés aussi, il y a des rameurs qui fument du paka ou autre. Il faut les accompagner pour pouvoir les sortir de là. […] On est en train de chercher un moyen pour qu’à la plupart des grandes courses, on puisse mettre des tests ».
Est-ce que vous comptez renouveler la journée d’aujourd’hui ?
« C’est sûr, ce n’est que le début. Je voulais en faire une autre, une semaine avant la Hawaiki Nui. La date d’aujourd’hui n’a pas été choisie au hasard, c’est parce qu’il y a une grande course la semaine prochaine. A mon avis, une semaine avant la Hawaiki Nui, peut-être que je vais revenir ».
Beaucoup de rameurs ont été touchés par cette action de votre part ?
« Oui, j’ai été étonné de voir le monde qu’il y avait. Il y a des jeunes, des papis aussi. Il y a même des jeunes qui sont venus me dire aujourd’hui « je suis dedans, mais je veux arrêter ». C’est un peu là où on peut les aider ».