Les salles de sport manquent d’oxygène

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Les enseignes de musculation et de fitness tirent la sonnette d’alarme. Du jour au lendemain, les salles de sport ont été privées de revenus. Même fermées, elles ont toujours des charges à régler et sont à bout de souffle. La date de réouverture est encore inconnue. Des gérants de structures ce sont unis pour interpeller les pouvoirs publics sur la question.

Publié le 02/05/2020 à 16:22 - Mise à jour le 02/05/2020 à 16:23

Les enseignes de musculation et de fitness tirent la sonnette d’alarme. Du jour au lendemain, les salles de sport ont été privées de revenus. Même fermées, elles ont toujours des charges à régler et sont à bout de souffle. La date de réouverture est encore inconnue. Des gérants de structures ce sont unis pour interpeller les pouvoirs publics sur la question.

Une borne de gel hydroalcoolique et la prise de température à l’entrée ; une capacité d’accueil limitée à 50 % de la structure ; le port du masque obligatoire ou encore la désinfection des appareils avant et après chaque utilisation… Voilà à quoi pourraient ressembler les salles de sport lorsqu’elles rouvriront.

Car pour respecter les mesures sanitaires, tout devra être réorganisé. « On pourrait mettre nos collaborateurs dans les salles pour veiller aux distances de sécurité, à la propreté, que chacun vienne avec ce qu’il faut, comme des gants, son masque, sa serviette, et on fournira tout ce qu’il faut pour pouvoir nettoyer », suggère Christian Wang Sang, gérant d’une salle de sport à Papeete. 

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Si on a une capacité de 20 personnes, réduire à 10 et mettre un marquage au sol pour les cours collectifs », propose de son côté Guillaume Eugen, co-gérant d’une salle à Punaauia.

« On pourrait faire un système de circuit de petits groupes. On autorise par exemple, en une heure, le nombre de personnes préconisées en fonction de la surface pour pouvoir les accueillir et ensuite changer, ça peut être sur prise de rendez-vous, des choses comme ça. Donc on a plusieurs idées à mettre en place pour pouvoir nous en sortir », poursuit Christian Wang Sang.

Problème : depuis six semaines, les salles comme les caisses sont vides et le retour à la normale tarde à se dessiner. Quant aux charges, elles n’ont pas disparu et la question des loyers est au cœur des préoccupations.  

« Le plus gros impact est financier parce qu’on a de grosses charges. On a un loyer à payer, confie Guillaume Eugen. Le plus important est de pouvoir continuer à vivre derrière, faire vivre l’entreprise et éviter de fermer. On essaie de négocier quand c’est possible avec le propriétaire. Après on peut les comprendre aussi, ils n’y sont pour rien, donc on essaie de trouver des compromis. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Un collectif des gérants de salles de sport s’est créé. Il adressera une lettre ouverte au haut-commissaire dès la semaine prochaine.

« C’est une lettre qui explique notre situation et qui propose des solutions, précise Christian Wang Sang. On n’a pas été consultés, certes, mais on ne va pas attendre d’être consultés pour pouvoir apporter ces solutions là. Des solutions que nous, sur le terrain, on pourra appliquer justement, et qu’on s’engage à le faire. »

En attendant, les mensualités des adhérents sont suspendues ou les abonnements annuels seront prolongés d’un mois.

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