Comme tous les sports, le rugby paie un lourd tribut à l’épidémie de Covid. Mais le ballon ovale sait rebondir. D’abord par un joli coup de projecteur sur la discipline, attendu en mars, avec la venue d’une équipe complète de rugbymen professionnels.
Les organisateurs de ce déplacement ne souhaitent pas encore dévoiler le nom de cette équipe. Mais tous ces projets s’inscrivent dans une même dynamique : le développement du rugby polynésien et la progression de ses joueurs. Car malgré les attributs physiques des Tahitiens, la Polynésie est l’une des rares collectivités d’outre-mer sans structure de haut niveau pour ce sport, et qui ne propose pas ses joueurs aux journées de détections annuelles. Mais cela pourrait changer.
D’abord avec une classe à projet rugby, dès la prochaine rentrée à Tipaerui. Elle pourrait évoluer en Classe à Horaire Aménagés Rugby (CHAR) l’année suivante. Ce collège héberge le même dispositif pour les musiciens (CHAM) et pour les arts traditionnels (CHAD), en partenariat avec le Conservatoire. Pour ce nouveau projet, le collège et la DGEE s’appuieront sur la Fédération Polynésienne de Rugby, mais aussi sur les clubs.
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Pour suivre cette génération d’élèves, la CHAR ouvrira en 5ème, puis en 4ème, puis en 3ème. Et la Fédération Polynésienne de Rugby espère pouvoir créer « d’ici deux ou trois ans » un pôle outre-mer de rugby dans un lycée. Pour, peut-être, suivre les traces de Tearere Tetua, une sportive de Raiatea, déjà deux fois championne de France avec le club de Blagnac, et qui a intégré le Pôle France des moins de 20 ans.
La fédération souhaite aussi créer une équipe de zone Pacifique, avec des jeunes de Wallis, de Futuna, de Calédonie et de Polynésie, qui pourraient ainsi disputer des challenges en métropole.
Les enfants de 8 à 14 ans qui souhaiteraient découvrir le rugby pourront même le faire dès les vacances de février : la Fédération propose un stage mêlant Touch Rugby (une version douce de ce sport, sans plaquage), culture et autres sports :