Pour Tauhiti Nena, il n’y a pas photo, la Fédération polynésienne de boxe qu’il préside est celle qui fait le plus honneur à la discipline.
« En termes de représentativité et des clubs, nous avons une quarantaine de clubs. On est les seuls à avoir des clubs aux Marquises, aux Australes, aux îles Sous-le-Vent, aux Tuamotu. On a des clubs également sur Tahiti, détaille-t-il. En termes de licenciés, nous sommes à plus de 1200 licenciés. On a des clubs où nous avons le plus de cadres. On a trois brevets d’Etat 2e degré, une dizaine de brevets d’Etat 1er degré, on a une dizaine de master Staps. De toutes les fédérations affiliées au COPF, nous sommes la fédération où nous avons le plus de cadres. Peut-être autant que la fédération de foot, si ce n’est pas plus. »
« En termes de performances, on remercie la fédération internationale qui a obligé à ce qu’il y ait cette confrontation entre les deux fédérations le 12 avril pour participer aux Jeux du Pacifique sud. Sur 12 combats nous avons eu 10 victoires, souligne Tauhiti Nena. Aujourd’hui la Fédération internationale est plus que convaincue du sérieux et du travail de notre fédération. Ils continuent à nous suivre, d’ailleurs j’ai été réélu pour les quatre prochaines années vice-président de la Fédération océanienne (OCBC). Ça va faire 16 ans que j’occupe ce poste. »
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Avec cet étalage de résultats, la Fédération polynésienne de boxe espère bien récupérer la délégation de service public qui lui a été retiré, il y a quatre ans, au profit de la Fédération de boxe anglaise de Polynésie française, présidée depuis octobre dernier par Ismaël Tahiata.
Le bilan a été transmis au Comité olympique de la Polynésie française (COPF) et à la ministre des Sports, Christelle Lehartel, qui devra se prononcer d’ici peu.
« Pendant 4 ans, avec zéro franc de subvention, avec l’interdiction des salles de sport du Pays, nous avons fonctionné grâce au soutien des maires, des salles privées, pour vous montrer que même avec rien, on a fait aussi bien, voire mieux que d’autres personnes », reprend Tauhiti Nena. N’hésitant pas à pointer du doigt les deux défaites sur deux combats, des deux athlètes de la fédération concurrente aux derniers Jeux du Pacifique, avant de leur porter le coup de grâce : « Pour la première fois dans l’histoire de la boxe, Tahiti a perdu contre Kiribati »…
« Nous avons décidé de continuer pendant 4 ans avec zéro franc de subvention, avec l’interdiction des salles, parce que nous sommes convaincus du sérieux du travail que nous faisons et que nous sommes tous des passionnés. Donc on va continuer, délégation ou pas, assure-t-il. Mais pour les enfants, c’est mieux de régulariser cette situation. »
« On a participé aux Mini Jeux du Vanuatu. On a emmené quatre boxeurs qui ont raflé deux médailles d’or et une d’argent. On a terminé à la deuxième place, mais on n’a pas représenté Tahiti, on a représenté le Conseil des jeux du Pacifique sud, regrette-t-il. Aujourd’hui on participe aux championnats du monde, on participe aux Oceania, on participe à des tournois internationaux et on ne représente pas le pays, parce que nous n’avons pas la délégation. On représente nos clubs ou on représente l’Océanie ou le Pacifique… »
Les objectifs de la Fédération polynésienne de boxe :
– atteindre les 1500 licenciés en diversifiant les formes de pratique et les publics visés ;
– augmenter le nombre de clubs à Tahiti et dans les îles afin de passer de 35 à 60 clubs ;
– intensifier le développement de la boxe aux Marquises, aux Australes et aux Tuamotu en organisant des formations et des championnats dans chaque archipel ;
– développer la formation des cadres au niveau local et international AIBA : coach niveau 1/2/3, juge/arbitre, officiels, dirigeants ;
– mettre en place un BPJEPS option boxe ;
– intégrer le comité exécutif de l’AIBA et certaines commissions de l’AIBA ;
– mettre en place une convention avec la Fédération française de boxe ;
– reprendre la première place aux Jeux du Pacifique ;
– participer annuellement aux championnats du monde, aux Oceania et autres compétitions internationales ;
– perfectionner l’administration.