De doux yeux bleus et un sage chignon blond… mais ce visage angélique cache une redoutable guerrière. Parmi ses armes, une garde puissante de gauchère dans une catégorie pourtant légère (-57 kg), qui était encore plus dévastatrice dans les catégories inférieures. La championne a d’abord combattu en -48kg où la plupart des combattantes ne pouvaient résister à sa puissance.
Mais son coup fatal, c’est une technique : O uchi gari. Alors, face à la cinquantaine de judokas tassés dans le petit dojo fédéral de Fautaua, Daria Bilodid dévoile une partie de ses secrets : comment placer son ‘spécial’ selon la position du partenaire, comment le déséquilibrer, comment avancer, comment feinter en simulant un Ko uchi gari (petit fauchage intérieur sur l’autre jambe). Les judokas boivent ses paroles, puis tentent de l’imiter.
A l’heure des randoris, quelques judokates osent l’affronter. La marche est un peu haute pour les compétitrices locales, qui se mesurent ici au top niveau mondial. Mais l’expérience est toujours bonne à prendre et un judoka sait se satisfaire d’être beaucoup tombé, quand c’est face à une championne du monde !
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Parmi les élèves, ce soir-là, quelques compétiteurs étrangers de haut niveau : une partie de la sélection kiwie est déjà arrivée, en vue de l’Oceania Open de Tahiti, ce samedi. Une autre belle sélection de Hong Kong se mesurera aussi aux meilleurs locaux.
Double championne du monde et d’Europe, plus jeune championne du monde l’année de ses 18 ans, médaillée olympique à Tokyo et encore championne d’Europe l’an dernier, Daria Bilodid assistera à cette grande fête du judo, les 24 et 25 mai au complexe Boris Léontieff de Arue.
