Karelle Poppke arrête le surf et s’engage dans l’armée de l’air

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Publié le 03/12/2018 à 12:13 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:51

Une décision difficile à prendre, pas toujours comprise par ses proches, mais qui a été nécessaire pour Karelle Poppke. La surfeuse de Papenoo a annoncé sur sa page Facebook s’être engagée dans l’armée de l’air et quitter le fenua ce samedi 8 décembre.

À 21 ans, Karelle Poppke faisait pourtant partie de ces jeunes espoirs du surf en Polynésie. Classée 109e au classement général des World Qualifying Series 2018 de la World Surf League, Karelle avait jusqu’alors un joli palmarès. En 2017, elle avait terminé 5e en Australie WQS 1000 au Great Lake Women, 1re au championnat du monde de kneeboard (carl Karelle n’excelle pas qu’en surf !) en Espagne, et 1re à la coupe de Tahiti, 13ème en métropole au Caraïbos Lacanau Pro en 2018, 5e au Anglet Pro, 2e au Ichinomiya Chiba Open… Mais malgré tout, cela ne lui a pas suffit à vivre de sa passion et de faire du surf son métier.

« Je laisse derrière moi une carrière de surf, une carrière dans laquelle j’aurais voulu percer ou même encore en faire mon métier mais on subi tous des problèmes que se soit financier, matériels, sponsoring, motivation, envie, but, d’objectifs et autres. Je ne regrette rien, j’ai bien profité, j’ai montré tout ce que je savais, j’ai appris à d’autres ce que je connaissais déjà et Je garderais toujours un bon souvenir de ma carrière de surfeuse »  a expliqué Karelle Poppke sur Facebook.

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L’athlète avait plusieurs sponsors. Mais malgré tout, il lui arrivait de financer certains frais en organisant des ventes de plats cuisinés expliquait-elle au site Femmes de Polynésie il y a quelques semaines. En août 2018 déjà, elle confiait au site SportsTahiti ses difficultés rencontrées dans le milieu du surf, en tant que femme : « Il y a toujours une grosse différence avec les hommes, que ce soit en termes de price money qu’en termes de choix de vagues. Généralement, on laisse les filles surfer dans des vagues moins belles que celles des hommes. C’est toujours les mecs d’abord. Au niveau du sponsoring, ça dépend comment tu es perçue. Moi par exemple, j’aurai toujours du mal à avoir des sponsors à cause de mon style. J’ai remarqué que les gens regardaient plus mon physique que ma capacité à évoluer. Je pense que c’est pour ça que j’ai du mal à avoir des sponsors. Mais je ne m’en plains pas. Je fais avec, et un jour viendra ».

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Un jour qui ne sera finalement pas venu pour la jeune femme qui a décidé de prendre un nouveau tournant dans sa vie professionnelle et de laisser le surf de côté…

Rédaction web

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