JO 2024 de surf, Super aito, MMA, jeunesse : l’interview du ministre Naea Bennett

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Le ministre de la Jeunesse et des Sports Naea Bennett était l'invité de nos journaux samedi. Son interview complète :

Publié le 07/08/2022 à 12:18 - Mise à jour le 08/08/2022 à 13:59

Le ministre de la Jeunesse et des Sports Naea Bennett était l'invité de nos journaux samedi. Son interview complète :

Le Pays a semble-t-il hésité jusqu’à récemment avant de se décider à accueillir les JO de surf. Les investissements à réaliser sont ils très importants ?
« L’inquiétude qu’on avait, c’était par rapport à la crise mondiale que nous subissons en ce moment par rapport aux coûts du matériel et surtout aux délais de livraison qui auraient pu mettre en péril les travaux et le planning qui a été établi et mis en place. Mais aujourd’hui ces interrogations sont levées donc oui bien sûr que nous allons accueillir ces Jeux olympiques chez nous à Teahupoo. »

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Les conventions seront signées dans les jours qui viennent à l’occasion de la venue de Tony Estanguet, président du comité Paris 2024. La population de la Presqu’île aura-t-elle la garantie que leur environnement ne sera pas transfiguré ?
« Oui bien sûr. D’abord nous recevrons Tony Estanguet et nous aurons l’occasion de signer la convention cadre qui reliera le Pays et le comité de Paris 2024 pour ces jeux olympiques. Et bien sûr, j’entends les inquiétudes que les gens ont là bas et c’est normal parce qu’on n’a pas encore communiqué vraiment mais aujourd’hui nous avons une équipe de Paris 2024 qui est sur place et qui en ce moment est en train de rassurer la population sur les événements et les travaux qu’il y aura sur le site. Mais bien sûr que nous ne sommes pas là pour dénaturer leur environnement. Nous allons respecter le site dans l’état actuel, proposer de bons Jeux et que tout le monde soit content. »

Qu’en est-il de l’hébergement des athlètes, des officiels ? Est-ce que Puunui sera prêt à temps ? Est-ce que vous avez choisi plutôt l’autre option, celle des bateaux de croisière ?
« Dans toute manifestation il doit y avoir un plan de secours. Donc le premier plan c’est effectivement Puunui, l’hôtel où les travaux sont en cours. Pour nous, l’option principale c’est celle là. Mais si effectivement il s’avère que pour des raisons qu’on ne maitrise pas l’hôtel n’était pas prêt à temps, l’option paquebot est envisagée pour pouvoir accueillir les surfeurs. »

Autre question, on change de sport : le MMA connait un fort engouement au fenua. Un événement international est en gestation. Que pensez-vous de cette discipline et des valeurs qu’elle porte ?
« La jeunesse, la population, nos jeunes aiment ces sports de combat. Mais il n’y a pas que le MMA. Aujourd’hui il y a beaucoup de sports de combat que les jeunes aiment. J’entends beaucoup de gens me dire que c’est dangereux, qu’on va leur apprendre à se battre. Mais ce que je vois derrière et ce qui est enseigné dans le sport ce sont des valeurs. C’est vrai que au MMA par exemple on va leur apprendre à se battre. Mais pas que. Il y a également les valeurs de respect de son corps déjà, de respect de l’adversaire. j’ai assisté dernièrement aux championnats de Polynésie. j’étais vraiment touché de voir ce respect que des jeunes qui, il n’y a pas si longtemps que ça se tapaient dessus dans la rue, de les voir aujourd’hui dans une cage, respecter l’adversaire, respecter l’arbitre. Je me dis que quelque part, on a gagné quelque chose en leur inculquant ces valeurs qu’on peut avoir à travers du sport. »

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Un différent majeur a eu lieu à l’occasion de la mythique course Super aito entre les rameurs et l’organisation. Pensez-vous qu’une telle course puisse se dérouler l’an prochain en l’absence se la majorité de nos meilleurs rameurs ?
« En tout cas je l’espère parce que le Te Aito et le Super Aito sont des courses qu’on avait l’habitude de voir. Après c’est vrai que dans tout sport il y a des moments où il y a des litiges entre les organisateurs et les rameurs et c’est ce qui s’est passé lors de cette dernière course. Le comité a pris une décision. Derrière j’espère qu’il y aura quand même un arrangement parce que ça serait dommage de voir cette course disparaitre parce que les rameurs et les organisateurs n’auraient pas réussi à s’entendre et à faire en sorte que le va’a puisse continuer à s’épanouir. On aime notre sport. C’est notre sport traditionnel. Je demande à tous les partis de bien discuter et de faire en sorte que le sportif soit mis en avant. »

Un festival de la jeunesse se tiendra du 2 au 4 novembre à Paofai. Près de 3000 jeunes sont attendus chaque jour. Qu’est-ce qu’un tel événement limité dans le temps peut apporter selon vous ?
« C’est quelque chose qui me tenait vraiment à coeur. (…) Pendant deux ans, notre jeunesse a souffert de cette covid qui est venue empêcher toutes les compétitions. On a bien vu ce résultats : ces jeunes dans la rue à papeete. Ils envahissaient la ville, se tapaient dessus. C’était vraiment un manque d’activité qu’ils avaient. Donc aujourd’hui que tout ça est derrière nous, j’ai voulu proposer à notre jeunesse un événement où ils pourraient vraiment (…) s’exprimer au travers de plusieurs activités culturelles, sportives et avec des ateliers de prévention pour qu’on puisse s’amuser. Donc une fête de la jeunesse en fin d’année. »

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