« Il a un niveau élevé dans l’éducation, il n’a qu’à lire » : Louis Provost tacle Tauhiti Nena

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Le rififi entre les deux fédérations tahitiennes de boxe se poursuit. À la conférence de presse tenue par Tauhiti Nena et sa Polynesian Boxing Association (PBA) ce jeudi, le président du Comité Olympique de Polynésie française Louis Provost a vivement répondu, estimant que seule la Fédération de Boxe Anglaise de Polynésie française (FBAPF) d'Isamël Tahiata était "dans les clous".

Publié le 13/10/2023 à 17:42 - Mise à jour le 13/10/2023 à 17:43

Le rififi entre les deux fédérations tahitiennes de boxe se poursuit. À la conférence de presse tenue par Tauhiti Nena et sa Polynesian Boxing Association (PBA) ce jeudi, le président du Comité Olympique de Polynésie française Louis Provost a vivement répondu, estimant que seule la Fédération de Boxe Anglaise de Polynésie française (FBAPF) d'Isamël Tahiata était "dans les clous".

La semaine dernière, la confrontation entre les deux fédérations locales de boxe prévue pour constituer la sélection tahitienne aux prochains Jeux du Pacifique des Îles Salomon n’a finalement pas eu lieu. Ismaël Tahiata, président de la FBAPF (Fédération de Boxe Anglaise de Polynésie française) n’a pas présenté ses athlètes à la pesée officielle, estimant que son entité est la seule à remplir les deux conditions édictées par le PGC (Conseil organisateur des Jeux) pour participer : une affiliation au COPF (Comité Olympique de la Polynésie française) et à une fédération internationale, la World Boxing.

Une position que conteste vivement Tauhiti Nena, patron de la Polynesian Boxing Association (PBA) concurrente. Dans une conférence de presse tenue ce jeudi, l’ancien boxeur a taclé Louis Provost, Président du COPF, dénonçant sa présumée partialité pour la FBAPF. « M. Provost ne peut pas outrepasser ses droits, a-t-il déclaré. Selon lui, le fait que la FBAPF n’ait pas de Délégation de Service Public suffit à compromettre son déplacement à Honiara, en novembre. « Il y a des fonds publics, moi j’appellerais ça du détournement de fonds publics, sauf s’il est prêt à payer de sa poche » , lance-t-il.

Autres problèmes pointés par M. Nena : le fait que la FBAPF ne soit pas affiliée à la Fédération française depuis plus de 4 ans, et surtout la légitimité de la World Boxing. Le Comité International Olympique n’a, en effet, pas encore officiellement reconnu cette jeune organisation, créée en avril dernier sous l’impulsion de la fédération américaine. Dans un courrier du 29 septembre, le PGC, lui, indique que l’affiliation est valide, et qu’il ne manque plus que le feu vert du COPF pour valider la présence des boxeurs d’Ismaël Tahiata aux Jeux.

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C’est sur la base de ce courrier du PGC que Louis Provost a estimé que la Commission ad hoc, chargée de régler le litige entre les deux fédérations, n’avait plus lieu d’être… Et, par voie de conséquence, la confrontation entre les boxeurs des deux fédérations non plus. « C’est le PGC qui est le patron des Jeux et qui donne son accord (…) Le retrait de la DSP (à la FPAPF), c’était pour monter la commission ad hoc, pas pour autre chose » , maintient-il.

Le patron du COPF ne s’est pas privé de charger Tauhiti Nena. « Il est professeur, il a un niveau élevé dans l’éducation, il n’a qu’à lire : il ne remplit pas, lui, les conditions pour affilier le Comité Olympique, répète-t-il. À l’entendre, le procès pour diffamation n’est pas loin. « Quand on dit ‘M. Provost a reçu 160 millions de Fcfp’ pour aller au Jeux et que si je n’y vais pas, c’est un détournement de fonds, je me réserve le droit de donner suite à cela (…) Il n’y a pas un franc qui va dans ma poche ou dans celle de quelqu’un d’autre, sinon je n’aurais pas mes subventions » , conclut-il.

Pour l’heure, le PGC n’a pas entériné la participation de la FBAPF aux Jeux de Honiara. Affaire à suivre, donc.

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