Mais le combat d’ouverture est un affrontement entre le Français Steve Magniez, champion de France et d’Europe… et le Tahitien Henri Burns, bien moins expérimenté.
Et pourtant… dans le vestiaire déjà, Henri Burns arbore un grand sourire. Il ne connaît pas son adversaire mais annonce déjà : « je vais le taper ! »… et en entrant sur le ring, il respire la confiance.
De son côté, Steve Maniez considère ce combat comme une préparation vers de prochains titres. Il montre du respect pour son adversaire, mais ne semble pas inquiet.
Le K1 est une discipline pieds-poings, sans coups de coude, et sans combat au sol. Henri Burns entre sérieusement dans son combat, sans se jeter tête baissée comme il le fait parfois. A plusieurs reprises, il est averti par l’arbitre, probablement pour des réflexes de saisies, acquis en MMA et en JJB.
Le Tahitien vient à bout de la troisième reprise de trois minutes avec de nouveaux enchaînements pieds-poings rapides qui déstabilisent Steve Maniez, vaillant jusqu’au bout. Au gong, Henri Burns peut lever le poing : ses coachs et lui le savent déjà, c’est gagné.
Son nouveau mentor, Eric Favre, monte sur le ring. L’arbitre lève le poing d’Henri. Le célèbre commentateur Jean-Paul Demarcq annonce son nom : c’est fait, il a battu le champion d’Europe. Il peut brandir le drapeau de Moorea, danser le ori Tahiti devant 500 fans de boxe. « C’est un diamant, il faut le façonner » s’est félicité son nouvel entraîneur Karim Ould Mohand, qui lui conseille toutefois de se spécialiser dans une discipline. Mais Henri Burns veut rester polyvalent. Cet homme peut tout se permettre, et viser encore plus haut.
L’interview de Henri Burns