Futsal : quand les détenus de Nuutania rencontrent les champions de Rapa

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Publié le 17/04/2019 à 13:59 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:50

Le centre pénitentiaire de Nuutania compte pas moins de 8 équipes de futsal et a même son propre championnat en interne. Mais rencontrer une équipe extérieure, qui plus est, celle qui a remporté le Festival des îles, est un événement qui a été des plus apprécié par les détenus.

« Je pense que c’est un grand événement pour eux. Ils n’ont pas l’habitude de recevoir des sportifs aussi forts que ça ici. C’est une opportunité pour eux de se donner à fond et de se confronter à ce qui se fait de mieux en Polynésie » nous dit Raimana Li Fung Kuee, surveillant pénitentiaire et joueur des Tiki Toa. « Il y avait du jeu et surtout du fair-play de la part des personnes détenues » ajoute Paul Horoi, responsable du service sports de Nuutania.

« Il y avait beaucoup de partage. Les détenus étaient contents, le match s’est très bien passé. C’est comme si les détenus s’étaient évadés pendant le tournoi. C’était un moment fort aussi même pour le personnel qui était sur leur lieu de travail durant le festival et qui n’ont pas pu voir les différentes équipes. Et le fait de voir Rapa venir ici, ça fait chaud au cœur » déclare Michel Faraire, adjoint au chef de la détention à Nuutania

Si l’équipe 1 de Rapa a gagné haut la main 8 à 1, Nuutania s’est imposée contre l’équipe B des Australes (4 à 3), sous les yeux de dizaines de supporters en liesse. « C’est une chance de jouer avec les champions du festival » se réjouit l’un des joueurs détenus. « On a défendu les couleurs de Nuutania et on a fait du mieux qu’on a pu. (…) Ils m’ont fait un cadeau, ils m’ont donné des chaussures, je ne m’y attendais pas » confie un autre détenu.

« On est heureux et fiers d’être là. Parce que dans le sport, il y a aussi la solidarité, et c’est ce qu’on a fait ce matin avec les détenus » explique Philippe Miquel, responsable de la délégation futsal de Rapa.

Une expérience concluante que tous souhaitent renouveler. « J’espère que tous les ans, cela pourra se reproduire, ici et à Papeari » admet Paul Horoi.

Rédaction web avec Laure Philiber

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