Nicolas, dans quel contexte s’inscrit cette venue des deux recruteurs ?
Nicolas Schmitt : « C’était une volonté de mettre en place des actions pour les jeunes afin de les motiver. C’est un travail de longue haleine, les discussions avec les responsables du centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard ont commencé en 2019. Suite au covid, on a un peu mis en suspens, mais on a toujours maintenu un lien. Je suis rentré en métropole pour le rencontrer à plusieurs reprises et pour assister à des entraînements avec les éducateurs en place. Et à l’issue de cela, on a décidé de mettre en place cette action, après deux ans. Cela rentre aussi dans le cadre de la formation du cursus du BMF, qui est mis en place par la fédération tahitienne de football. Ce sont des formations gratuites pour que les éducateurs améliorent leurs séances auprès des jeunes. Avec des éducateurs formés, nous aurons sur le terrain, des joueurs d’un meilleur niveau ».
Sala Miludi, est-ce que vous pouvez dresser un premier bilan de votre séjour au Fenua ?
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Sala Miludi : « Pour nous, c’était une expérimentation. On n’était jamais venu à Tahiti ou en Polynésie française. Ce que l’on peut dire au bout d’une dizaine de jours, c’est qu’il y a de la qualité chez les enfants tahitiens, surtout sur les 12-15 ans, avec qui on pense pouvoir travailler. Après, c’est vrai que l’écart est trop grand par rapport à la métropole, donc c’est un peu plus compliqué. Mais c’est plutôt positif. Après ce qui est compliqué à Tahiti, ce sont plutôt les terrains. Il y a trop peu de terrains synthétiques et beaucoup de terrains sont en mauvais état ».
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Nicolas, à l’image de Tefana et de l’AS Saint Etienne ou encore de l’AS Vénus et du Toulouse FC, est-ce que vous souhaiteriez un partenariat entre Arue et le FC Sochaux à terme ?
Nicolas : « Ce sont les discussions qui sont mises en place. Après, dans l’absolu, nous sommes plus à la recherche d’événements qui impacteraient le plus de footballeurs locaux. Nous avons eu le choix avec Mr Merieux, le directeur du centre de formation, de mettre en place soit une détection avec trois de nos joueurs qui partiraient en métropole, ou bien de faire venir des recruteurs. On a fait ce choix, à l’unanimité dans le bureau, pour faire venir deux recruteurs et permettre aux jeunes du Fenua de profiter de cette expérience. On a eu une opération mercredi dernier, sur deux sites : l’AS Dagron, qu’on remercie, et l’AS Arue. On a touché 85 jeunes, représentant onze équipes entre Tahiti et Moorea ».
Et quelle est la suite de cette démarche ?
Sala : « A mon retour, je vais effectuer mon rapport, voir si on a la possibilité d’inviter deux ou trois enfants prochainement. Et l’idée est de revenir régulièrement pour travailler avec des générations. Donc là, les 2009. Les revoir pourquoi pas cette année, et puis les revoir dans un an, deux ans, et ainsi de suite. Et ensuite, faire cela avec les 2010, 2011, et ainsi de suite. Donc l’idée, c’est peut-être de revenir régulièrement, sur une semaine, comme on l’a fait là. La période était propice puisqu’on a pu voir 200 joueurs au total, des U11 aux seniors, donc c’est plutôt positif ».