De la pugnacité, du punch et un mental d’acier. Rien ne semble pouvoir arrêter Flore Hani. Répéter les gestes, les combinaisons, c’est ce qu’elle a fait ces dernières semaines à Paris.
« J’ai énormément ciblé le grappling pour ce combat. Je me sens vraiment solide. Je trouvais que mon grappling avait déjà énormément évolué durant mes années aux États-Unis, et là, pendant ce camp, on a peaufiné plein de détails techniques que je n’avais pas et qui étaient indispensables », souligne la combattante du fenua.
La jeune femme a récemment signé un contrat avec le KSW, une organisation polonaise d’arts martiaux mixtes (MMA) considérée comme l’une des plus grandes d’Europe, pour une série de combats. Pour être au meilleur niveau, elle s’entraîne depuis le mois de janvier avec plusieurs coachs, notamment Mehdi Otmane, expert en grappling et entraîneur de Cédric Doumbé. Une référence.
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« Je connaissais la réputation de Mehdi, car c’est un des meilleurs coachs de grappling en France. Moi qui ai fait quand même beaucoup de grappling aux États-Unis, je trouvais qu’en France le niveau était bas. Mais quand je suis arrivée ici et que j’ai vu les méthodes de travail de Mehdi, j’ai été scotchée. Ça me rappelle plus ce que j’ai vu aux États-Unis », indique Flore Hani.
Celle-ci aura fort à faire ce samedi. Elle sera en effet opposée à la Libanaise Sandra Succar, championne du monde de l’organisation GAMMA en 2021 et médaillée d’or aux Championnats GAMMA Asie-Pacifique 2022. Sur trois combats professionnels, elle n’en a perdu aucun.
Mehdi Otmane a donc disséqué sa technique pour tenter de trouver des parades. « J’ai regardé tous ses combats. À partir de là, on a fait une préparation spécifique. J’ai regardé les points forts et les points faibles de cette adversaire et on a travaillé en fonction de ce que l’on a analysé », explique-t-il.
À 37 ans, la polynésienne compte sur son expérience pour faire la différence dans la cage. « Je ne me fais jamais de film », sourit-elle, « j’ai appris que dans les combats il faut être dans le moment présent et s’adapter. C’est ce qui fait que tu es bon ou pas. Si tu es techniquement bon, c’est aussi qui tu as les armes pour t’adapter ».
Ce combat entre Flore Hani et Sandra Succar sera la seule confrontation féminine sur les 9 rencontres prévues à l’Adidas Arena.