Covid-19 : après plusieurs mois d’arrêt, le sport mis à mal

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Les autorités du Pays et de l'Etat ont annoncé l'allègement des restrictions sanitaires dès ce lundi 20 septembre. Après plusieurs mois d'arrêt, les clubs tentent de motiver les sportifs. Invité sur notre plateau dimanche soir, Louis Provost, président du comité olympique de la Polynésie française, a apporté plus de précisions sur les conditions de reprise des activités sportives.

Publié le 20/09/2021 à 10:52 - Mise à jour le 20/09/2021 à 10:52

Les autorités du Pays et de l'Etat ont annoncé l'allègement des restrictions sanitaires dès ce lundi 20 septembre. Après plusieurs mois d'arrêt, les clubs tentent de motiver les sportifs. Invité sur notre plateau dimanche soir, Louis Provost, président du comité olympique de la Polynésie française, a apporté plus de précisions sur les conditions de reprise des activités sportives.

Quels sont les sports qui peuvent reprendre normalement dès ce lundi ?
« Si je m’en réfère à la conférence de presse du haut-commissaire et du Pays, ce serait l’ensemble des disciplines qui pourrait reprendre, sous conditions effectivement puisqu’on parle d’établissements de sports. Mais ça ne concerne pas que les salles de sport, les établissements de sports, ce sont les clubs également. donc sous conditions que les barrières sanitaires soient respectées, mises en place, conservées, et surtout que ces séries d’entraînement soient encadrées. On a bien compris que, pour l’instant, les compétitions ne sont pas à l’ordre du jour. On va attendre cette semaine, puisque c’est ce qui est préconisé, voir comment cela se passe au niveau des résultats sanitaires. Et surtout, nous ce que l’on souhaite si les compétitions reprennent, c’est que ce soit avec du public ».

Quelles sont les restrictions pour les sports qui se pratiquent en salle, et en particulier pour les sports de contact ?
« Concernant les sports de contact et pour l’ensemble des sports, il y a un protocole qui a été mis en place. Il me semble que c’est l’année dernière que nous avons travaillé avec le Dr. Cojan et quelques présidents de fédérations sur un protocole sanitaire […] qui permettrait aux sports de salle de s’organiser peut-être par des groupes, par des ateliers de travail, avec 4 athlètes sur une durée fixée afin de voir si, au sein de ce groupe, il n’y a pas de circulation de virus. Et c’est plus facile pour contrôler les équipes. Il y a aussi effectivement la jauge, il ne faut pas être au-delà de 50% de la capacité d’accueil de ces salles, sans dépasser la jauge maximale de 500 personnes ».

« Les programmes qui sont développés par les fédérations et les clubs en matière de jeunesse et d’éducation, tout cela, si ça s’arrête, […] c’est peut-être l’oisiveté qui va s’installer avec toutes les conséquences derrière ».

– Louis Provost, président du comité olympique de la Polynésie française

Le monde du sport a également été touché par la crise sanitaire. Les finances des clubs peuvent-elles toutes se remettre du report de la rentrée ? Aucune compétition n’est prévue pour le moment. Les grandes compétitions en va’a ou en MMA par exemple pourront avoir lieu ?
« Je dirais que les grands événements sont à la charge des présidents de fédération et des organisateurs. A voir, si ils ont le temps et le matériel pour pouvoir les mettre en route, dans la mesure où les compétitions sont réorganisées, et surtout voir par rapport à leurs financements s’ils vont rentrer dans leurs frais. Les sports malgré tout, comme les salles de sport, rentrent dans le tissu économique du Pays parce que nous avons les clubs, les fédérations, des employés, des charges à payer et effectivement, le fait qu’il n’y ait plus de compétitions, et bien c’est un manque à gagner pour maintenir à flot nos structures sportives. Surtout les programmes qui sont développés par les fédérations et les clubs en matière de jeunesse et d’éducation, tout cela, si ça s’arrête, si on n’a pas les moyens de pouvoir continuer, c’est peut-être l’oisiveté qui va s’installer avec toutes les conséquences derrière ».

Il y a moins d’adhérents aussi avec cet arrêt des activités sportives ?
« Tout à fait. Parce que d’abord un, quand vous prenez une licence, c’est d’abord pour vous entraînez et en finalité, avoir des compétitions. Si aujourd’hui les compétitions… On va les redémarrer, je veux rassurer mes collègues présidents de fédérations. Il va falloir effectivement qu’on redémarre. Peut-être avec des conditions, mais le comité s’attache à défendre nos intérêts dans la reprise de nos activités ».

On sait que l’hygiène de vie, le sport, ont une place importante dans la lutte contre la covid. Avez-vous été surpris par les interdictions de sport pendant l’épidémie ?
« Oui, mais par contre, on a laissé la liberté à tout un chacun de pouvoir faire du sport à titre individuel, pour éviter tout rassemblement et toute propagation. A mon sens, quand on est raisonnable, il faut l’accepter. Je pense que le mouvement sportif dégage des valeurs et notamment je dirais cette solidarité et la discipline. Aujourd’hui, on nous permet de reprendre nos activités et ce sera sous des conditions que chacun devra appliquer. Et je compte sur eux pour les respecter pour ne pas que demain, on se retrouve dans un cluster et qu’à ce moment-là, on referme définitivement les portes. Là ce serait un gros préjudice pour le mouvement sportif effectivement ».

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