Bloqué au fenua, un pongiste en profite pour entrainer les joueurs de Raiatea

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Sky Chin est un entraîneur malaisien bloqué depuis 10 mois en Polynésie. Une situation difficile qui, toutefois, bénéficie aux adhérents du club de tennis de table où il exerce à Uturoa.

Publié le 21/12/2020 à 11:25 - Mise à jour le 21/12/2020 à 11:26

Sky Chin est un entraîneur malaisien bloqué depuis 10 mois en Polynésie. Une situation difficile qui, toutefois, bénéficie aux adhérents du club de tennis de table où il exerce à Uturoa.

Pour Sky Chin, pratiquer le tennis de table, ce n’est pas simplement « taper dans une balle », tout débute par le sens du respect et de la discipline et personne n’y échappe : un retard et c’est l’exclusion du cours. Et comme à l’école, chaque sportif doit tenir un cahier de ses entraînements. « On a tous un cahier, et il nous demande à chaque fin d’entraînement d’écrire les exercice que nous avons fait, avec qui nous avons travaillé, ce qu’on a appris et ce qu’on a eu du mal à faire » indique Heimoe Wong, triple championne de Polynésie.

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« Il a beaucoup apporté au niveau de la pédagogie. Je n’ai pas l’habitude de tenir un cahier » admet Heimana Wong, président de la ligue de tennis de table des îles Sous-le-Vent.

Durant toute la formation, chaque joueur est confronté au coach afin qu’il évalue sa progression. « En fait, j’essaye de les confronter à diverses situations, et en faisant des rotations, je les mets face à des adversaires aussi bien droitiers que gauchers, de manière à ce qu’ils s’adaptent et arrivent à contrôler le jeu » explique Sky Chin.

Pour l’entraîneur, l’objectif est de pousser les joueurs a se surpasser. Après quelques mois de préparation, le résultat est stupéfiant. Ses élèves ont gagné en assurance, mais également en performance. « Mes gestes sont plus réguliers, je rate moins de balles, mes services aussi. C’est grâce à lui », nous dit Hikinau Lamaud, champion de Raromatai. « Sa manière d’entraîner, il faut que ce soit des automatismes, qu’on ne réfléchisse pas, que cela soit spontané » précise Heimana Wong.

« Sky est très strict. Soit tu fais l’entraînement et tu le fais bien, soit tu ne le fais pas » ajoute Heimoe Wong.

« Comme dans tout sport, il faut travailler dur et faire des sacrifices… Et si avec ça vous avez le soutien des parents, de la fédération, du club ou du gouvernement, croyez-moi, vous irez très loin » confie Sky Chin. 

La crise offre ainsi au club de Raiatea cette belle opportunité qui lui permet de préparer les futurs champions de Polynésie.

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