Sport : faire de son cycle menstruel un allié pour mieux performer

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Pendant une semaine, conférences et ateliers se sont enchaînés pour aborder l’impact du cycle menstruel sur la performance et le bien-être des sportives. Invitée par le Comité Olympique de la Polynésie française, Juliana Antero a mené des actions de sensibilisation auprès des athlètes et formé les professionnels sur ce sujet encore trop peu évoqué.

Publié le 27/04/2025 à 16:28 - Mise à jour le 27/04/2025 à 16:31

Pendant une semaine, conférences et ateliers se sont enchaînés pour aborder l’impact du cycle menstruel sur la performance et le bien-être des sportives. Invitée par le Comité Olympique de la Polynésie française, Juliana Antero a mené des actions de sensibilisation auprès des athlètes et formé les professionnels sur ce sujet encore trop peu évoqué.

Briser le silence autour d’un sujet encore tabou : l’influence du cycle menstruel sur la performance des sportives. À travers des données scientifiques, Juliana Antero, chercheuse à l’Insep, s’est penchée sur l’impact des variations hormonales. Deux constats majeurs en sont ressortis : « Il peut y avoir un impact positif, c’est ça qui est surprenant, mais certaines fluctuations hormonales sont positives à la performance. Mais les symptômes menstruels, comme les douleurs au ventre, les maux de tête, la fatigue, c’est ça qui a un impact négatif sur la performance. Cela varie d’une femme à l’autre, mais de façon générale, à l’approche de l’ovulation, il y a la montée de certaines hormones qui favorisent les entraînements de force, de puissance et d’explosivité. »

Un constat que partage Kylie Crawford qui pratique le cyclisme ou encore le triathlon. Chez elle, certaines phases du cycle boostent ses performances. Mais au-delà de sa pratique, cette conférence a résonné dans son quotidien de mère de famille. « Cette conférence avec Juliana était riche en échanges, en partages et surtout en prise de conscience. Moi, je suis une maman de quatre filles, dont deux ont aujourd’hui leurs règles. Pour elles, c’est plutôt un impact très négatif parce que c’est douleur sur douleur. Cette conférence a permis vraiment de lever le sujet tabou et de pouvoir en parler librement. »

Et en parler, c’est pouvoir chercher des pistes pour soulager les symptômes douloureux. Parmi celles abordées : améliorer son sommeil, son alimentation, ou encore pratiquer des massages et des exercices de respiration. Des solutions sur lesquelles Kylie n’aurait pas forcément parié. « Je pense que si elle n’avait pas été là, je ne me serais pas réellement penchée sur le sujet, parce que pour moi, en fait, ça peut être normal d’avoir mal, mais en fait, non, ce n’est pas normal. Et c’est ce qu’elle nous a bien fait comprendre, ce n’est pas normal d’avoir mal. »

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Comprendre son cycle, c’est adapter ses entraînements plutôt que les subir. Une approche bénéfique pour les sportives, mais aussi pour toutes les femmes. Pour Juliana Antero, « il faut en parler non seulement parmi les sportives de haut niveau, mais parmi toutes les femmes, parce que du moment qu’on identifie des dérèglements du type excès de douleur, excès de problèmes, excès de fatigue, tout ce qui vient déranger l’entraînement ou la routine, cela doit être pris en charge. »

Être à l’écoute de son corps, pour se libérer des contraintes et transformer son cycle menstruel en allié. Un pas de plus vers un quotidien où les menstruations ne doivent plus être un frein, mais un facteur à prendre en compte.

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