La campagne électorale est déjà bien lancée du côté du terrain. Depuis une semaine, les sympathisants du Tapura à Taiarapu-Ouest battent le pavé pour convaincre les habitants de la commune.
Programme à la main, ils sont à l’écoute des doléances des administrés. Si le logement reste une réelle préoccupation, celui de l’emploi est également au centre des débats. « J’ai une jeune fille qui sort du bac mais qui ne peut pas suivre d’études, parce qu’on n’a pas les moyens. Elle a besoin de travailler« , soupire Thérèse, habitante de Toahotu.
Une problématique récurrente que Tetuanui Hamblin, le maire de la commune de Toahotu, connaît bien. Confiant dans le bilan du Tapura, dont il est un des candidats sur la section 2, il explique la nouvelle stratégie du parti : « Il y aura un grand soutien au niveau du groupe Tapura, envers ces jeunes familles. On va les aider pour le logement, pour pouvoir acquérir un terrain, avoir un travail… »
Un programme qu’il faut expliquer, voire adapter aux contraintes des habitants de la Presqu’île, qui n’ont pas les mêmes besoins qu’en centre-ville. La plupart des jeunes de la Presqu’île partent vivre à Papeete pour trouver du travail : « Ici, les gens attendent seulement de la liberté de vivre. Un petit faaapu, un bateau pour la pêche, c’est tout« , explique M. Hamblin.
L’exercice du porte-à-porte est également un excellent moyen de prendre la température de l’électorat, même si ce dernier n’est pas forcément enclin à écouter les arguments. Bien que secoué par les dernières législatives, les équipes du Tapura ne doutent pas de leur pouvoir de persuasion. Si les arguments politiques ne suffisent pas, on peut jouer la carte de l’affect : « Ne regarde pas la couleur, soutiens ton maire ! », dit en riant le tavana à une habitante.
Lors des précédentes territoriales de 2018, les 6 338 inscrits de la commune avaient placé en tête le candidat Fritch avec plus de 43% .