Territoriales : Des comptes de campagne au franc près

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En 2018, le leader du Tavini Huiraatira Oscar Temaru était déclaré inéligible pendant un an, perdant sa place dans l’hémicycle à la suite d’irrégularités constatées dans les comptes de campagne du parti indépendantiste aux précédentes Territoriales. 5 ans plus tard, les partis en lice se veulent irréprochables dans le suivi de leurs dépenses.

Publié le 24/04/2023 à 17:20 - Mise à jour le 24/04/2023 à 18:01

En 2018, le leader du Tavini Huiraatira Oscar Temaru était déclaré inéligible pendant un an, perdant sa place dans l’hémicycle à la suite d’irrégularités constatées dans les comptes de campagne du parti indépendantiste aux précédentes Territoriales. 5 ans plus tard, les partis en lice se veulent irréprochables dans le suivi de leurs dépenses.

À moins d’une semaine du second tour des élections territoriales, les partis mettent les bouchées doubles pour tenter de convaincre les électeurs. Au Tapura, chez A Here Ia Porinetia et au Tavini, le financement de la campagne doit scrupuleusement respecter certaines règles. Un mandataire financier est ainsi désigné par chaque candidat pour assurer cette mission.

Thierry Nhun Fat est le mandataire financier du Tapura Huiraatira. Il veille à ce que le contact avec les militants sur le terrain soit permanent : « Nous devons (leur) demander de nous faire parvenir toutes les informations concernant les actions qu’ils développement sur le terrain. Le guide du mandataire financier précise exactement quels sont les types de dépenses qui doivent être pris en compte, explique-t-il. L’expérience des tavana qui composent la liste est un avantage, selon lui : « Eux-mêmes ont été candidats aux élections municipales et sont parfaitement informés des règles qui sont édictées par la commission nationale des comptes de campagne » .

Plafond de 30 millions de Fcfp au second tour

Le montant des dépenses pour faire campagne est plafonné. Il est de 22 289 746 millions de Fcfp pour les listes au premier tour, et il s’élève à 30 686 119 millions de Fcfp au second tour. Des montants qui peuvent être remboursés, sous certaines conditions. Pour les candidats au 1er tour, il faut obtenir à minima 3% des suffrages exprimés.

Des taux qui n’ont pas été atteint par les partis menés par Tauhiti Nena et Jacky Bryant le 16 avril dernier. Le plafond de remboursement est de près de 10,6 millions au premier tour, et de 14,6 millions au second.

« Le compte de campagne doit être validé par un expert-comptable à la fin, précise la mandataire financière du Tavini Moe Le Caill. On se doit de rendre notre compte au Haut-Commissariat vers le 20 juin [le 23 juin, NDLR]. Le haut-commissariat fait ensuite suivre les comptes à la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques, qui dispose de 6 mois pour les analyser. En principe, on nous rembourse 47,5% de nos dépenses » , estime Mme Le Caill.

Moe Le Caill, mandataire financière Tavini huiraatira (Crédit Photo : TNTV)

Pas de dépenses possibles sans recettes. Pour ces élections, les partis comptent sur les dons et sur une participation financière des colistiers. Des sommes qui doivent permettre de supporter les coûts générés par la campagne, menée sur l’ensemble du territoire polynésien.

Les postes de dépense les plus lourds sont, selon le mandataire financier de A Here Ia Porinetia Mihimana Teai, « les déplacements et les matériels de propagande, les tricots, les drapeauxDisons qu’avec le quota qu’on a, il nous faut bien répartir entre toutes les communes et sur toutes les sections tout ce matériel et les informations dans les différentes sections de la circonscription » .

La date limite du dépôt des comptes de campagne est prévue le vendredi 23 juin à 18 heures.

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