Pascale Haiti : « L’autonomie est arrivée à son terme »

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Candidate dans la section 1 pour le Amuitahiraa O Te Nunaa Maohi, Pascale Haiti était l'invitée du journal de TNTV, mercredi soir. Dans le sillage de Gaston Flosse, elle défend le statut souverain de la Polynésie française et fait de l'augmentation du pouvoir d'achat des Polynésiens sa priorité.

Publié le 13/04/2023 à 10:29 - Mise à jour le 27/12/2023 à 15:30

Candidate dans la section 1 pour le Amuitahiraa O Te Nunaa Maohi, Pascale Haiti était l'invitée du journal de TNTV, mercredi soir. Dans le sillage de Gaston Flosse, elle défend le statut souverain de la Polynésie française et fait de l'augmentation du pouvoir d'achat des Polynésiens sa priorité.

TNTV : Gaston Flosse étant inéligible, c’est vous qui reprenez le flambeau. Vous êtes l’épouse de Gaston Flosse. Peut on dire que vous le faites par conviction politique?

Pascale Haiti : « Effectivement. Mais ce n’est pas moi qui mène la tête de liste, c’est Bruno Sandras. PAr conviction, puisqu’en 2001 j’étais déjà à l’assemblée. Il m’a nommée ministre de l’artisanat, et en 2004 j’étais encore à l’assemblée, jusqu’en 2008 » .

TNTV : Gaston Flosse, déjà en 2018, ne pouvait pas être candidat pour les Territoriales. Une peine qui a pesé sur l’uifnluence du parti, on l’a vu dans les précédentes élections. Pensez-vous reconquérir les électeurds?

Pascale Haiti : « Notre programme a été pensé et travaillé par lui, c’est un avantage que nous avons. Il voit qu’il y a beaucoup de détresse. Notre programme est fixé sur le coût de la vie. Nous proposons de très bonnes mesures : comment remplacer cette TVA sociale qui pèse? On parle de l’emploi, nous avons des solutions pour palier à ces grands problèmes. Bien sûr qu’il faut des grands chantiers pour lancer la machine économique » .

TNTV : Reconquérir les électeurs tout en connaissant le passé judiciaire de Gaston Flosse?

Pascale Haiti : « Il est vrai qu’actuellement, c’est un handicap, mais c’est voulu puisque la plupart de ces condamnations viennent de l’État français. Que lui reproche-t-on? Par exemple, les emplois fictifs. L’État a su que les personnes ont travaillé et a changé le contexte de cette condamnation en disant qu’il y a eu détournement? Quel détournement? Gaston Flosse n’a rien fait, les personnes ont travaillé » .

TNTV : Justement, en parlant d’antécédents judiciaires chez les élus, que pense le Amuitahiraa de cette mesure proposée par le Tavini qui compte exiger un casier judiciaire vierge et une démission en cas de condamnation?

Pascale Haiti : « Je crois qu’ils sont mal placés pour venir parler des casiers judiciaires vierges. Ils ont crié haut et fort. Qu’arrive-t-il actuellement au président du parti Oscar Temaru, qui est aujourd’hui condamné à payer 100 millions d’amende » (Radio Tefana avait été condamnée en première instance, en tant que personne morale, à verser cette amende. Dans le cadre du procès en appel de l’affaire Te reo o Tefana qui s’est achevé jeudi 2 mars, le parquet général a requis six mois de prison avec sursis et cinq millions d’amende contre Oscar Temaru, et 100 millions d’amende contre la radio elle-même. Le délibéré est attendu le 24 mai – Ndlr)

TNTV : Oscar Temaru ne se présente pas à la tête du Pays.

Pascale Haiti : « Effectivement, mais il est quand même sur la 3e section, il est le président du Tavini, c’est le patron de ce mouvement. Il a été condamné mais personne ne le dit » .

TNTV : Sur le statut d’autonomie, le Amuitahiraa a pris un virage politique depuis quelques années. Gaston Flosse a lui même déclaré sur ce plateau en 2020 que l’autonomie était arrivée à ses limites. il défend l’idée d’un État souverain associé à la France. Pourquoi n’en parlez vous pas dans votre programme?

Pascale Haiti : « Notre priorité, c’est avant tout le coût de la vie, donner du travail. Pour le statut souverain associé à la France, l’autonomie est effectivement arrivée à son terme. Nous savons comment diriger, comment développer ce Pays. Depuis 2004, nous nous sommes rendus compte que l’État a modifié 15 fois notre statut, c’est énorme. Aujourd’hui, notre statut a été amaigri, autant le changer. Quand on voit le comportement de certains présidents qui dirigent notre Pays, qui se font manipuler par l’État, je pense que ça suffit. Il faut aller plus loin » .

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