Witney, maquilleur et entrepreneur autodidacte

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C’est une success-story que le confinement avait un peu occultée… Celle de Witney, maquilleur professionnel polynésien, qui a développé sa propre marque de rouges à lèvres.

Publié le 04/07/2020 à 10:16 - Mise à jour le 04/07/2020 à 10:16

C’est une success-story que le confinement avait un peu occultée… Celle de Witney, maquilleur professionnel polynésien, qui a développé sa propre marque de rouges à lèvres.

Witney aime vivre sa vie en couleurs. Maquilleur professionnel depuis quatre ans, il a choisi d’aller plus loin dans sa passion et de développer ses propres produits. Après avoir créé sa marque de faux-cils il y a un an, il a lancé, juste avant le confinement, une gamme de rouges à lèvres liquides. Avantage de ce rouge à lèvres : il est adapté au climat du fenua. Une belle réussite qui a toutefois demandé beaucoup de patience.

« Un an pour les développer, parce que j’ai demandé à faire envoyer plusieurs testeurs, plusieurs échantillons. Au début, ça ne correspondait pas à ce que je voulais. C’était pas bien pigmenté, c’était pas waterproof, c’était pas longue tenue comme je le voulais. Il fallait à chaque fois contacter l’usine pour avoir le résultat qui est là aujourd’hui » confie-t-il.

Witney est complétement autodidacte. Chez cet artiste dans l’âme, le maquillage est quelque chose d’intuitif. L’assurance dans le geste, il l’a acquise avec de la pratique. Ses amies étaient ses modèles. Et puis un jour, il a décidé de sauter le pas : « Maquilleur, je ne pensais pas du tout que c’était un métier, qu’on pouvait en vivre, et surtout que je n’avais pas fait de formation. Et un jour, je suis tombé un peu par hasard dedans. Je travaillais dans un salon de coiffure et les collègues coiffeuses qui, bien sûr, se maquillaient, et c’est là que petit à petit je me suis mis à jouer, j’ai mis les doigts dedans, je me suis éclaté et c’est comme ça que je me suis dit : allez, je veux me lancer dedans ! ».

C’est grâce aux réseaux sociaux que Witney a réussi à se faire un nom. D’abord, avec une page Facebook, puis sa propre chaîne YouTube. S’il adapte bien évidemment le maquillage à la demande de chaque client, il avoue avoir quelques préférences : « C’est surtout le fait de pouvoir changer de tête, transformer un visage. Personnellement, j’aime les maquillages qui sont bien colorés, bien différents. Le maquillage beauté simple, ça ne me parle pas, c’est du déjà-vu. Pour moi, il faut que ça pa’a’ina, il faut que ça claque ».

Et nul doute que cette success-story, celle d’un entrepreneur qui n’a encore que 31 ans, va donner des idées à d’autres jeunes. Witney et sa gamme de produits sont la preuve que tout est possible.

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