Willy Vaiho, la réussite des élèves chevillée au cœur

Publié le

Publié le 13/08/2018 à 13:17 - Mise à jour le 13/08/2018 à 13:17

Des dizaines de feuilles dans les mains, Willy Vaiho arpente le lycée professionnel (LP) de Faa’a s’assurer que tout se passe dans les règles.  C’est jour de rentrée pour les élèves. Certains ne trouvent pas leur salle de classe, pas leur professeur, Willy Vaiho tout juste nommé proviseur adjoint, joue au guide.

Après trois ans de formation en métropole, l’enseignant retrouve la commune qui l’a vu grandir. C’est aussi là qu’il a fait ses armes dans l’éducation. Le Polynésien a enseigné à Heiri avant de devenir professeur de français au collège Henri Hiro pendant 20 ans. Ieremia Teata, un de ses anciens élèves, se réjouit de le retrouver aux côté du proviseur Jean-Michel Mahalin : « Cela fait plaisir de le revoir. C’était un très bon professeur, très à l’écoute. »

> Un beau parcours

A quelques mètres du jeune homme se tient Marinella Niva. La jeune femme aussi a suivi la classe de Willy Vaiho. Ravie de le retrouver pour cette nouvelle année, elle indique : « C’était un de nos meilleurs professeurs quand j’étais au collège. Cela fait vraiment plaisir. C’est un professeur qui aimait beaucoup ses élèves. Il a un beau parcours… »

Un parcours fait de sueur et de travail. Issu d’un milieu modeste, le professeur n’oublie pas d’où il vient. Le grand brun aux cheveux gominés lance : « Ce qui me motive, ce sont d‘abord mes origines. […] A force de travail et de soutien, on est capable de réussir… L’enfant polynésien peut réussir ! »

> Un appel aux parents et aux élèves

C’est ce message que le nouveau proviseur adjoint compte assurer sa mission. L’enfant du pays n’a qu’un objectif : faire réussir les élèves, dans un lycée qui souffre depuis plusieurs années d’une mauvaise réputation. Willy Vaiho assure : « Je suis parti en formation motivé par une volonté de faire réussi nos étudiants polynésiens. […] Je veux lancer un appel à nos élèves et parents : venez en cours ! Les enfants polynésiens peuvent réussir encore faut-il se mettre au travail ! »

Le travail a commencé dès ce mardi. Willy Vaiho a trois ans pour relever ce défi et donner l’envie aux jeunes de prendre la relève. « J’ai envie de pouvoir contribuer à faire en sorte que nos enfants soient au rendez-vous. Le pays a besoin de nous, de nos enfants, de cadres polynésiens… »
 

Rédaction web avec Jeanne Tinorua-Tehuritaua

Dernières news