Le fenua de nouveau au cœur de l’actualité crypto. Le second sommet PICS est en cours de préparation. 250 intervenants et environ 2500 visiteurs sont attendus du 12 au 14 mai 2024, sur la place To’ata et dans les locaux de la Maison de la Cuture.
« Il y aura 3 grands espaces avec différents thématiques. Des conférences et panels accessibles au grand public dans le domaine de la sécurité et de l’hygiène informatique en matière de crypto et de Web3. Une autre zone dédiée aux professionnels avec des acteurs de l’écosystème et, enfin, une vaste zone ouverte au grand public où seront proposés des cas d’usage et des démonstrations de services et de biens. Il s’agira d’expliquer, en gros, à quoi cela sert concrètement : ‘si tu es commerçant, artisan, artiste ou simple citoyen, à quoi cela va réellement te servir’. On vous montre comment ça marche et l’on vous rend acteur du comment ça marche », explique Hellmouth Banner l’organisateur de l’évènement, par ailleurs rédacteur en chef du média de référence « Journal du Coin ».
Celui-ci entend faire venir deux fois plus d’intervenants que lors de la première édition, dont un grand nombre de nouveaux profils : « L’année dernière, on avait des représentants des exchanges crypto comme Binance, par exemple, c’est-à-dire des plateformes qui permettent d’échanger et d’acheter de la cryptomonnaie, ainsi que des acteurs de l’écosystème, des gens qui créent des protocoles, des NFT etc. Pour la deuxième édition, on va avoir des acteurs de la technologie, de l’économie et de la finance qui sont beaucoup plus traditionnels (…) Mais la tokenisation des actifs financiers, comme la bourse ou l’immobilier, est inéluctable. Donc les acteurs traditionnels s’intéressent de plus en plus au sujet, comme les banques ou les assurances. Du coup, on va avoir des intervenants qui, sur le fond, n’ont rien à voir avec la cryptomonnaie ou le Web3 mais qui travaillent, parfois depuis de longues années, sur le sujet ».
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Des représentants de certaines autorités de régulation (comme l’Autorité des marchés financiers ou la Direction générale des affaires économiques) devraient aussi être conviés pour poser le cadre légal du secteur et faire un point sur les potentielles escroqueries auxquelles les usagers peuvent être victimes.
Une communauté de « plusieurs milliers » de membres au fenua
Malgré sa (faible) population, la Polynésie compte d’ores et déjà un grand nombre d’adeptes de la blockchain et de ses dérivés. « Il y a aujourd’hui une communauté forte de plusieurs milliers de personnes au fenua et pas seulement pour l’aspect crypto : ‘je veux devenir riche’, mais aussi sur les NFT, les artistes, le Web3. Je suis assez épaté par le dynamisme de cette communauté et par son envergure potentielle pour la suite », constate Hellmouth Banner.
Selon lui, Tahiti a donc de nombreux atouts pour devenir un « hub » mondial en la matière, un « territoire d’évidence ». « Il y a de nombreux points d’attractivité : la fiscalité avantageuse, la douceur de vivre et un environnement qui peut être intéressant pour des sociétés internationales sur le principe du ‘follow the sun’ -suivre le soleil, Ndlr- (…) On peut jouer à armes égales qu’on soit ici ou en plein cœur de Los Angeles. La Polynésie n’est pas moins adaptée ».
La tenue du premier PICS a d’ailleurs eu, selon lui, des répercussions positives à l’international. « La Polynésie et les Polynésiens sont devenus des mots, une population, qui est normalisée dans les projets crypto et Web3. Il y a des projets qui, dès leur modèle économique, dès la levée de fonds, intègrent la Polynésie dans leur feuille de route. On voit par exemple des néo-banques qui, dans le cadre de leurs démarches pour se conformer aux règles fiscales, font des efforts pour s’assurer qu’elles vont pouvoir s’adresser au public polynésien. Et ça c’est nouveau », se félicite Hellmouth Banner.
Plus de détails sur l’organisation de ce deuxième PICS devraient être dévoilés dans les semaines à venir.