Avez-vous entendu parler du Web 3.0 ? Ce terme a été inventé par le cofondateur de la cryptomonnaie (monnaie virtuelle) Ethereum, Gavin Wood dans les années 2010. Après le web 1.0, le web 2.0, viendrait donc le web 3.0… « Avec le Web 1.0 on avait la version la plus basique du Web, c’est-à-dire un réseau de sites internet où nous pouvions consulter du contenu en ligne. Avec le Web 2.0, c’est le Web que l’on connait aujourd’hui, il permet non seulement aux utilisateurs de consulter du contenu en ligne, mais aussi d’en publier, d’écrire et de créer sur le Web, explique Antoine, rédacteur spécialisé Web 3 pour le Journal du Coin. Ça change tout puisque ça correspond à l’émergence des réseaux sociaux et d’applications qui ont permis de connecter les utilisateurs entre eux. Et donc le Web 3.0, c’est un Web qui serait décentralisé, désintermédié, et qui ne serait pas contrôlé par des autorités centrales. »
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Le Web 2.0 que l’on connait aujourd’hui, est celui qui a vu naitre les géants d’Internet, les GAFA (Google Apple Facebook Amazon) et les plus récents, les NATU (Netflix, Airbnb, tesla, Uber). Des plateformes qui, pour la plupart, fonctionnent en utilisant l’analyse et la revente de données. Les vôtres, les nôtres, celles des internautes. Des plateformes qui ont un poids économique et financier important… En 2021 selon Le Monde, les GAFA ont généré 243 milliards de dollars de bénéfices soit environ 26.2 billions de Fcfp…
Le Web 3 a pour ambition de redonner aux utilisateurs le contrôle de leurs données personnelles et de leur identité sur le web. Comment ? Grâce à un ensemble de technologies… « Ces nouvelles technologies ce sont notamment la blockchain, les cryptomonnaies, sujets assez vastes mais qui permettent de désintermédier, décentraliser les pouvoirs sur le Web et qui ont donc permis l’émergence d’un Web 3.0. Mais on est encore au stade embryonnaire de ces sujets là. C’est un monde assez vaste et flou. On n’a pas défini totalement les limites de ce que serait le Web 3.0. »
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Mais les géants du net ne disparaitront pas du jour au lendemain avec le Web 3. Nombreux investissent déjà dans ce futur du web, notamment en misant sur le Metavers explique le rédacteur en chef du Journal du Coin, Hellmouth Banner : « Les géants du Web 2.0 (…) prennent ce train-là. Facebook qui a été rebaptisé Meta qui renvoie à metavers. (…) Les metavers, c’est une brique technologique très importante dans le cadre du Web 3.0. Dans ce qu’il est aujourd’hui, mais aussi dans ce qu’il va devenir. »
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Et en Polynésie ? Quel impact aura l’évolution d’Internet, le Web 3.0 ? Quels seront les enjeux économiques notamment, liés à ces nouvelles notions ? Pour rendre accessibles au plus grand nombre les concepts associés au Web 3.0, Hellmouth Banner organise un événement, le Polynesian islands crypto summit, le PICS : « L’idée ça va être de faire découvrir ces nouvelles notions : le Web 3.0, qu’est-ce que les NFT, la chaine de blocks, qu’est-ce que les crypto actifs… Et aussi, dans un souci d’être très concret, exposer les cas d’usage. Comment, en Polynésie, on peut se servir de ces technologies déjà existantes, pour créer un modèle économique nouveau ou faire croitre son activité sur quelque chose de déjà existant, je pense par exemple aux artistes, aux artisans, aux commerçants. Je pense à tous les services dans le tertiaire, et qui peuvent bénéficier de nouvelles technologies moins chères, plus rapides et sécurisées. »
Le PICS aura lieu du 5 au 7 juin à Tahiti et réunira des intervenants locaux et internationaux.