Le deuxième vol de continuité territoriale est arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi avec 25 passagers, résidents polynésiens, et près de 12 tonnes de fret pour une volume de 120 m3.
En sus des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux commandés par l’agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARASS), pour le traitement des pathologies lourdes, ont été réceptionnés 52 000 masques FFP2 fournis par la réserve nationale et plus de 1 300 kits de prélèvement pour des tests de Covid-19. Ces tests vont permettre d’augmenter le nombre de dépistages réalisés dans le cadre d’une stratégie réactive et plus large.
« Il y aura également 10 respirateurs pour réanimation (…) portables c’est-à-dire qu’ils seront très utiles pour être déployés dans les îles (…) qui arriveront samedi soir avec l’avion A400M (…) Il y aura 48m3 hors fret militaire dans l’A400m dont des équipements de protection individuels pour l’hôpital et également des masques, du gel hydroalcoolique (…) il y aura également du fret stratégique », annonce Eric Requet secrétaire général du haut-commissariat.
Six militaires de l’équipe de décontamination seront également dans l’avion. Ces militaires seront « dirigés vers les cantonnements militaires et n’en sortiront que pour effectuer leurs missions. »
Les 10 respirateurs portables qui doivent arriver en complément, par l’avion militaire A400M qui se posera à la base aérienne ce samedi 25 avril 2020, viendront renforcer le matériel de l’hôpital et pourront si besoin être envoyés dans les îles.
« nous n’arrivons pas à embarquer la totalité du fret, pourtant prioritaire, que nous souhaiterions »
Eric Requet, secrétaire général du haut-commissariat
« Les vols de continuité territoriale : pour nous la priorité c’est l’acheminement du fret médical et pharmaceutique, souligne Eric Requet. Actuellement, il y a 3 vols par mois avec une capacité moyenne de 25 tonnes, ça fait 75 tonnes par mois. La totalité du fret avant l’épidémie c’était 1 200 tonnes par mois, pas que du fret pharmaceutique mais nous avons une capacité sous tension et nous n’arrivons pas à embarquer la totalité du fret, pourtant prioritaire, que nous souhaiterions. »
Les passagers placés en quatorzaine
Les passagers, principalement des personnes évacuées sanitaires en métropole, ont été placées en quatorzaine par précaution dans un centre d’hébergement de l’université. À l’issue des 14 jours, ces personnes seront testées.
Parmi les passagers qui devaient revenir ce jeudi, 6 ont été dépistés positifs au Covid-19 avant le départ et sont donc restés en métropole.
Sur les prochains vols de continuité territoriale, « nous essaierons de dégager une trentaine de places par vols (…) et ensuite ce sera au cas par cas »
Et les étudiants ?
Plusieurs centaine d’étudiants souhaitent aussi revenir mais « on n’a pas d’urgence absolue avec les étudiants », souligne Eric Requet qui rappelle qu’ils sont « pris en charge en métropole par le ministère des Outre-mer au travers des Crous ».
Une problématique se pose également avec le rapatriement de Polynésiens selon Eric Requet : la capacité d’accueil et de suivi à leur arrivée.
Le départ du prochain vol de continuité territoriale est prévu le 27 avril prochain.